Le document étudié ici est une chronique tirée de l'« Essai politique sur le commerce », rédigé par Jean-François Melon entre 1734 et 1736. L'auteur est issu d'une famille d'officiers de justice. Il devient le commis du cardinal Dubois, puis le secrétaire de John Law et du Régent. Dans l'extrait il relate, en tant que témoin, le parcours de Law au sein du système politique et économique français. Fils d'un riche orfèvre d'Edimbourg, Law doit s'expatrier en 1694 après un duel au cours duquel il tue son adversaire. Il voyage à travers l'Europe et y étudie les systèmes bancaires. Il impose l'idée que l'Etat, responsable de la richesse d'un pays, doit favoriser la circulation du papier monnaie afin de développer les échanges. Ses idées en la matière sont présentées dans ses « Considérations sur le numéraire et le commerce » (1720) ...
[...] L'inquiétude s'accroît : la foule assiège la rue Quincampoix qui est le siège de la Banque " cet arrêt souleva le public" (l.52). Le régent est contraint de révoquer l'Edit capable de maintenir la dette au plus bas. C'est la fin de l'espérance d'une sérénité financière. Jean François Melon évoque les conséquences de l'échec du système de Law. Une crise de confiance s'installe (l.53), les billets doivent disparaître le 1er novembre 1720 (l.55), la Compagnie des Indes est mise en séquestre (l.56). Law doit s'enfuir et ses collaborateurs sont arrêtés. [...]
[...] Les ressources de 1716 et 1717 sont déjà dépensées. Jean-François Melon décrit la confiance du Régent donnée à Law pour faire avancer ses idées économiques dans ses institutions que sont la Compagnie des Indes et la Banque royale. Law résorbe la dette publique au-delà des espérances du Duc d'Orléans. L'auteur relate la naissance, l'essor mais aussi la chute du système moderne et novateur, chute due à une crise de confiance. En quoi le système de Law met en lumière le potentiel mais aussi les failles de l'économie française du début du 18e siècle ? [...]
[...] L'auteur est issu d'une famille d'officiers de justice. Il devient le commis du cardinal Dubois, puis le secrétaire de John Law et du Régent. Dans l'extrait il relate, en tant que témoin, le parcours de Law au sein du système politique et économique français. Fils d'un riche orfèvre d'Edimbourg, Law doit s'expatrier en 1694 après un duel au cours duquel il tue son adversaire. Il voyage à travers l'Europe et y étudie les systèmes bancaires. Il impose l'idée que l'Etat, responsable de la richesse d'un pays, doit favoriser la circulation du papier monnaie afin de développer les échanges. [...]
[...] L'institution devenant ainsi débitrice (l.32). Le système commence à s'effondrer, Law est cependant soutenu par quelques amis (l.33), qui, pour sauver la Banque, acceptent des sacrifices financiers et souhaitent que l'action revienne à un cours normal et raisonnable. Cependant d'après Jean François Melon " on se flatta que l'action portant un grand intérêt serait préférée à la stérilité du billet de Banque. L'auteur évoque un complot, Law est personnellement touché mais le public en est la véritable victime. Face à la vente des actions (l.36), la Banque se trouve épuisée en argent et avec de ce fait un trop plein de billets (l.40). [...]
[...] Le système fait naître un véritable esprit colonial. La nouvelle Compagnie des Indes obtient quelques monopoles " divers privilèges" (l.8) : celui de la frappe, celui de la fiscalité indirecte (bail général des Fermes du Roi) et celui de la fiscalité directe. Par l'arrêt du 27 août, la Compagnie des Indes accorde un prêt de douze cents millions à au roi (l.13-14).La dette publique est supprimée. De ce fait, la Compagnie des Indes centralise l'essentiel des ressources de l'Etat et la dette publique est remplacée par des billets dont la valeur dépend de la confiance que le public accorde à la Banque royale et à la Compagnie. [...]
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