Exposé portant sur l'histoire des femmes au XVI siècle, organisé autour de grands thèmes de réflexion. L'éducation médiévale est réduite pour le plus grand nombre à la seule imitation des gestes du travail et de la prière, on ne se souciait pas de distinguer entre les savoirs propres à l'un ou l'autre sexe. Les siècles suivants opèrent la distinction évidente des fonctions féminines et masculines. Entre la Renaissance et les Lumières, la différenciation sexuelle des pratiques éducatives tend à prendre le pas sur leur différenciation sociale.
[...] Au sein de la famille. Que ce soit à la ville ou à la campagne, toutes les filles reçoivent des premiers rudiments de formation au sein de l'économie domestique familiale. Ce premier apprentissage prend fin avec le mariage. L'apprentissage est plus ou moins technique selon la place de la famille dans la hiérarchie sociale. Il peut consister en une formation au futur rôle de maîtresse de maison, mais aussi à des savoir-faire spécifique notamment pour ce qui concerne les activités liées au textile. [...]
[...] Vierge spirituelle. Après la Réforme, tout phénomène de spiritualisme fut accueilli avec une prudence accrue et toute intervention féminine dans les affaires religieuses considérée d'un oeil méfiant. Dans les provinces du Nord des Pays-Bas, le manque de prêtres aboutit à un état de crise qui laissa le champ libre aux activités pastorales. Elles entretenaient des églises lieu de refuge, offraient gîte et assistance aux prêtres exerçant clandestinement, secouraient les pauvres et malades et enseignaient le catéchisme. Mais très vite, il fut dit qu'elles prenaient trop souvent la parole, se rendant même coupable de prédication et d'évangélisation brève qu'elles s'ingéraient dans les affaires pastorales. [...]
[...] Le mariage avait pour but la reproduction de l'espèce dans un environnement protégé, organisé. Les enfants représentaient l'espoir de perpétuation de la propriété et l'ultime protection des parents dans leur vieil âge dans un monde violent et troublé. Les familles aristocratiques ou les classes moyennes étaient les plus larges, les mariages intervenant tout. Ces deux catégories sociales n'étaient leurs enfants nourrissent. La dimension des amis les plus pauvres dépendait de nombreux facteurs, telle la migration saisonnière, les aléas des récoltes ou les épidémies. Généralement les femmes avaient peu d'enfants. [...]
[...] Premiers programmes. Les deux dernières décennies du XVIIe siècle voient mûrir une réflexion directement pédagogique sur l'éducation des filles. Les premiers programmes d'études cohérents proposés excluent les connaissances abstraites (les langues anciennes, la rhétorique et la philosophie restant l'apanage masculin), mais ils ont le mérite d'affirmer la nécessité d'un savoir féminin. Reconnaître aux femmes l'absolu besoin de savoir lire, écrire et compter, ouvre une brèche pour l'accès à une nouvelle culture. Le 36e chapitre du Traité du choix et la méthode des études de l'abbé Claude Fleury porte sur les Études des femmes Les femmes doivent être mieux instruites : à leur programme, il inscrit la religion, la lecture, écriture, un minimum de rédaction usuelle, un peu d'arithmétique pratique, de sciences ménagères et de jurisprudence. [...]
[...] Si l'école est censée le plus souvent apprendre à lire et à écrire, la deuxième initiation n'est pas toujours effective au moins au XVIIe siècle. Certaines maîtresses ne possèdent pas suffisamment l'art exigeant de l'écriture pour pouvoir le démontrer. De plus, l'écriture correspond à un deuxième temps de la scolarité intervenant lorsque la lecture est bien maîtrisée, hors toutes les écolières n'ont pas le temps d'en arriver là. Au sortir du couvent comme de la petite école, les filles doivent absolument avoir acquis le goût du travail. [...]
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