Expansion coloniale, france et angleterre, colonisation, XIXème, XXème, 19ème, 20ème, colonialisme, impérialisme français et britannique
L'expansion coloniale apparaît comme un phénomène capital, le facteur essentiel de la politique européenne à la fin du XIXe siècle. À partir de 1878, il va se déchaîner après le congrès de Berlin une véritable « rafale de politiques coloniales ». C'est l'ère des impérialismes « rassembleurs de territoires », les grandes nations, en particulier la France et la Grande-Bretagne, se lancent à la conquête du monde civilisé. Les expéditions partent en effet dans toutes les directions, aussi bien vers les desserts que vers les terres fertiles. Le monde est soumis à une véritable « course coloniale » qui se joue entre les deux grandes puissances impérialistes de l'époque, la France et la Grande-Bretagne.
Le jeu consiste « à prendre, à prendre le plus possible, sans savoir ce que l'on en fera, par précaution, prendre ce que les autres veulent, le prendre parce qu'ils le veulent et pour qu'ils ne l'aient pas ». Le résultat, c'est qu'en trente ans des continents entiers tombent sous la dépendance des grandes puissances européennes. En 1878, 1/10 seulement de l'Afrique était colonisé, plus des 9/10 le sont en 1914. Pendant le même temps, la Polynésie, dont la moitié appartenait à l'Europe, est devenue en totalité une possession de blancs. De même, en Asie, les colonies européennes finissent par couvrir 56% du continent, au lieu de 51% en 1878.
[...] Mais dès 1880, les partisans de l'expansion coloniale parlent d'une réhabilitation de la France vaincue en préconisant la fin du repli et la fin de l'abstention. En effet, pour Ferry, rayonner sans agir, sans se mêler au affaires du monde vivre de cette sorte, pour une grande nation, c'est abdiquer c'est descendre du premier rang au troisième ou au quatrième En effet, c'est la période où la France cherche, dans tous les domaines, à restaurer et à augmenter son prestige. [...]
[...] De même dans l'empire britannique certains pays administrés grâce à une politique d'assimilation. On peut citer pour cela l'exemple de la Sierra Leone. Donc, malgré une théorie développée en particulier par les deux grands empires coloniaux, les statuts sont très variés entre les différents pays. III) Les différences et ressemblances entre le colonialisme Français et le colonialisme Britannique L'impérialisme Européen : les hommes d'Etats Parmi les hommes d'Etats qui ont joué un rôle dans le renouveau d'expansion européen à la fin du XIXème siècle, Benjamin Disraeli et Jules Ferry apparaissent comme des animateurs de tout premier plan de cette politique colonialiste, les réalisateurs autant que les inspirateurs d'une politique qui devait être poursuivie pendant prés de trente ans. [...]
[...] Mais cette vocation coloniale fut tardive puisqu'on put en dater les débuts au printemps 1881, au moment où le gouvernement se décide à lancer l'expédition tunisienne. Etant donné le déroulement de sa carrière politique, son action coloniale se révèle assez brève, mais n'en eut pas moins son importance puisqu'elle devait décider de l'orientation politique du pays pour une génération. Jusqu'en 1881, Ferry n'avait eu aucun contact avec les affaires d'outre- mer. C est seulement au printemps 1881 qu'il se décida et pris part à l'affaire tunisienne avec vigueur. [...]
[...] Le discours colonialiste est alors guidé par la volonté d'apporter le progrès de la civilisation aux races inférieures en particulier pour les courants républicains et socialistes, et si tout d'abord, en France, la colonisation n'est défendue que par les républicains opportunistes soutenant Jules Ferry, la majorité des radicaux et des conservateurs rejoignent la politique d'expansion. Jules Ferry se montre un partisan actif de l'expansion coloniale française : Il faut dire ouvertement qu'en effet, les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures . Il utilise l'exemple des Romains apportant la civilisation aux Gaulois, pour justifier la nécessité de civiliser les barbares. [...]
[...] La droite nationaliste a une position claire : la France doit choisir entre sa volonté de vengeance auprès de l'Allemagne et l'expansion coloniale considérée comme une chimère détournant les français de leurs objectifs patriotiques que devrait être la récupération des provinces perdues. Cet anticolonialisme de droite fut incarné par Maurice Barrès et Paul Déroulède qui déclara J'ai perdu deux sœurs et vous m'offrez vingt domestiques La gauche reste le principal adversaire de la colonisation. Cependant, si les radicaux se sont opposés à la colonisation, leurs critiques n'ont visé que la façon d'agir de Jules Ferry et de ses successeurs. [...]
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