Commentaire de document à partir d'un papier mémorial, tiré des Annales de Bretagne de François Lebrun. Comment décortiquer ce genre de document ? Quelles conclusions peut-on en tirer ?
[...] Or on sait que la mortalité infantile est essentiellement due à la mise en nourrice. De même, les cinq enfants morts sont tous décédés avant l'âge de 15ans, on a donc une forte mortalité juvénile. On a environ 60% des enfants décédés avant l'âge de 15ans, en sachant qu'on ne sait pas si Marie(l13), la fille aînée, a survécu ou pas. Par rapport aux statistiques d'Ancien Régime, environ un enfant sur deux mourrait avant l'âge de 1an ce qui est confirmé par cet exemple. [...]
[...] D'après le document, tous les enfants sont baptisés d'où l'importance du baptême puisqu'il permet aux enfants d'aller au paradis au lieu de séjourner dans les limbes réservés aux bébés qui ne connaissent pas Dieu. Ainsi, leur fréquence est forte, comme le montre le document à la ligne 33, le fils René Jean est baptisé rapidement puisqu'il meurt le troisième jour de sa vie. Ainsi, on baptise les enfants dès leur naissance car on sait que seul un enfant sur deux sera en vie à l'âge de un an et que la grande majorité mourra dans les deux premiers mois. [...]
[...] D'après ce papier mémorial, on peut donc dire que les familles du XVIIème, sont en fait de véritables réseaux et que leurs vies sociales se composent de rites de passages rythmés par la vie religieuse. La mort et la naissance est un acte quotidien que l'on accepte car régies par la volonté de Dieu. Les quatre thèmes de la vie sociale du XVIIème sont la naissance, le mariage, la naissance et la mort. Néanmoins, on peut aussi voir l'importance de la famille, et les naissances servent aussi à rapprocher les membres d'une famille ou de se faire des relations. [...]
[...] Il s'intitule ‘'une famille angevine sous l'Ancien Régime d'après son papier mémorial''. En effet, ce document est un papier mémorial, c'est à dire une sorte de livret de famille où on répertorie, à partir du mariage d'un couple, les naissances et les morts des enfants et conjoins. Il est daté d'entre 1701 et 1712 et rédigé par le père, Pierre Audouys(1641-1712), avocat d'Angers sieur de la Cléraudière, licencié de droit et avocat en Parlement''. En effet, ce texte se situe entre 1667 et 1701, c'est à dire dans une période de stagnation démographique où les épidémies et les guerres empêchent une bonne croissance(environ 10%). [...]
[...] Il permet aussi depuis le milieu du XVIIème siècle d'enregistrer les mariages afin d'éviter les grossesses illégitimes et les infanticides. On voit également que des messes sont célébrées en l'honneur de la femme redevenue féconde et qui peut de nouveaux assurer la procréation voulue par Dieu et qui lui assure une purification du corps souillé par l'accouchement. Les rites de passages régissent donc la vie d'un couple au XVIIème et sont très portés par la religion qui a une place prépondérante dans la vie sociale. [...]
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