L'évolution hydrographique de Strasbourg de l'Antiquité à l'époque moderne

Résumé du document

Avec l'apparition des fouilles préventives, le site de Strasbourg fut l'un des plus importants sites de recherches sur la compréhension du rapport entre l'agglomération et le site alluvial. Comme beaucoup de villes, elle a pris naissance aux bordures de cours d'eau. Située au point de rencontre de quatre cours d'eau importants, le Rhin, l'Ill, la Bruche et le Kinzig. Des scientifiques se sont intéressés à l'étude de l'évolution hydrographique de la ville de son antiquité jusqu'à l'époque moderne. L'hydrographie est une étude de l'ensemble des cours d'eau et des eaux stables d'une région, ainsi, cette étude permet de voir l'impact de l'hydrographie sur la ville. Ce sont les résultats des dix années de travail regroupant les disciplines d'histoire, de géographie et d'archéologie qui ont permis de se faire une idée d'une cité de Strasbourg passant les siècles auprès des cours d'eau qu'elle a appris à côtoyer et à aménager. En effet, les points d'eau peuvent être tout autant attirants par les attraits des milieux qui offrent protection, nourriture et une surface facilement habitable, qu'ils peuvent être hostiles par des contraintes telles que les inondations, les épidémies et le brouillard...

Extraits

[...] L'évolution fût lente, mais dès lors que le temps des innovations éclata, la foule fit en sorte de se les procurer. On peut observer que la rive droite est beaucoup plus vite urbanisée que la rive gauche, ainsi c'est avec presque un siècle d'écart que la rive gauche créé un mur le long des berges et aménage des ponts de brique. Dès lors que les cours d'eau eurent une place plus économique, par le commerce, les gens enthousiasmés par le potentiel révélé firent une véritable "individualisation" des chenaux. [...]

[...] La topographie de la ville est presque homogène, hormis quelques légers reliefs tels des cotes situées entre 139 et 144 NGF. Le nivellement général de la France (NGF) constitue un réseau de repères altimétriques disséminés sur le territoire français métropolitain continental, ainsi qu'en Corse, dont l'IGN (Institut Géographique National) a aujourd'hui la charge. Cette méthode est appliquée pour les sites alluviaux, on peut ainsi retrouver des cartes IGN pour tout le territoire français et au-delà. D'autres sites de fouilles alluviaux s'appuient sur ces cartes, tel C.CASTANET qui utilise ces cartes pour ses travaux sur la Loire. [...]

[...] La première carte archéologique du Strasbourg antique proposée par De Morlet apparaît en 1860. Pourtant, à l'époque mérovingienne et carolingienne, la ville de Strasbourg est provisoirement une ville royale. Cela lui a permis ainsi de prospérer, et de devenir le véritable centre de commerciale fluvial de la région. (carte de Cassini représentant la ville de Strasbourg) La hiérarchie des corporations fixée au XIVe siècle pour la gestion des affaires publiques est édifiante à cet égard avec, par ordre décroissant d'importance, les marchands, bateliers, merciers, aubergistes et bouchers. [...]

[...] L'évolution hydrographique de Strasbourg de l'antiquité à l'époque Moderne. d'après, L'étude du site naturel de Strasbourg et de ses aménagements hydrographiques de l'antiquité à l'époque Moderne. Avec l'apparition des fouilles préventives, le site de Strasbourg fut l'un des plus importants sites de recherches sur la compréhension du rapport entre l'agglomération et le site alluviale. Comme beaucoup de villes, elle a pris naissance aux bordures de cours d'eau. Située au point de rencontre de quatre cours d'eau importants, le Rhin, l'Ill, la Bruche et le Kinzig. [...]

[...] L'analyse a été faite en extrapolant la cote altimétrique de la base des couches archéologiques de 90 sites. Les premières couches habitées sont en majorité de l'époque gallo-romaine; On observe pour l'ellipse insulaire, une plate-forme à une altitude de 137-138 qui comporte des franges légèrement plus basses en direction de l'ill et du Faux-Rempart. Les sites extérieurs à cette ellipse sont aménagés lors du Moyen-âge, qui nous fournit des altitudes "primitives" autour de 137 mNGF. On peut donc retenir la cote de 137-138 m comme seuil d'habitabilité pour le centre-ville de Strasbourg tant à l'époque gallo-romaine que médiévale. [...]