Depuis le XIIIe siècle, l'historiographie est une pratique courante en France : les moines de Saint-Denis ont crée les Grandes chroniques de France dans lesquelles ils compilent tous les événements ayant lieu. Cette pratique va subsister jusqu'au XVIe siècle, époque à laquelle elle va connaître de nombreuses évolutions. Dans quelle mesure peut-on parler du XVIe siècle comme d'un véritable tournant en ce qui concerne l'historiographie française ? Une première partie portera sur la prédominance du traditionalisme dans l'historiographie jusqu'au milieu du XVIe siècle puis, dans un seconde temps, il sera question de l'évolution connue par cette discipline durant la seconde moitié du XVIe siècle (...)
[...] Ces changements dans le domaine de l'historiographie, surtout en ce qui concerne le récit des origines, connaissent un grand succès dans les milieux qui combattent l'influence du droit romain mais aussi chez ceux qui rejettent la culture greco-latine telle qu'elle est donnée à voir par les humanistes italiens. Nous pouvons donc en conclure que le XVIe siècle, bien qu'il soit riche au niveau historique, ne fait pas connaître de réelle révolution à l'historiographie. Le XVIIe siècle, quant à lui, va marquer un temps d'arrêt en ce qui concerne la production historiographique car le renforcement du pouvoir royal n'est pas propice au débat et par voie de conséquence à l'historiographie. [...]
[...] Peut-on parler d'une révolution historiographique au XVIe siècle ? Depuis le XIIIe siècle, l'historiographie est une pratique courante en France : les moines de Saint-Denis ont crée les Grandes chroniques de France dans lesquelles ils compilent tous les événements ayant lieu. Cette pratique va subsister jusqu'au XVIe siècle, époque à laquelle elle va connaître de nombreuses évolutions. Dans quelle mesure peut-on parler du XVIe siècle comme d'un véritable tournant en ce qui concerne l'historiographie française ? Une première partie portera sur la prédominance du traditionalisme dans l'historiographie jusqu'au milieu du XVIe siècle puis, dans un seconde temps, il sera question de l'évolution connue par cette discipline durant la seconde moitié du XVIe siècle. [...]
[...] Cette méthode est introduite par une matière chère aux humaniste : le droit. C'est avec l'influence de l'Humanisme italien que l'historiographie et l'histoire en général vont se rendre indépendantes et vont devenir des disciplines à part entière avec des méthodes. Désormais, les historiographes sont de plus en plus critiques en ce qui concerne les événements qu'ils relatent : Philippe de Commines (1441-1505) fut considéré comme un des premiers historiographes français : il se situe dans un récit plus descriptif plus qu'explicatif et cela se voit particulièrement dans ses Mémoires (rédigées de 1489 à 1493) dans lesquelles il fait un portrait de Louis XI avec une grande part de psychologie. [...]
[...] Si le XVIe siècle est riche en événements, cela ne signifie pas pour autant que les procédés historiographiques ont évolué en conséquence. L'historiographe se contente, dans la grande majorité des cas, de retranscrire les faits dans l'ordre où ils lui sont parvenus sans même chercher à les critiquer ou les reclasser. Qui plus est, l'historiographie du XVIe siècle est encore relativement teintée de théologie dans la mesure où elle se limite aux milieux religieux qui, eux-mêmes, n'écrivent que des hagiographies et des annales. [...]
[...] Le rôle premier de l'historiographe étant d'écrire en faveur du roi et de son pouvoir : les historiens arrangent de longues chronologies afin de donner des origines divines au roi de France. Durant les guerres d'Italie, le monarque va demander à ses historiographes de trouver des liens de parenté entre les territoires qu'il convoite et sa famille afin d'appuyer ses prétentions : l'historiographie est cantonnée au service du pouvoir royal. Bodin (né en 1529 et décédé en 1596) fait partie des historiographes ayant servi le roi : il théorise le pouvoir absolu dans son ouvrage intitulé les Six livres de la République et il défend l'absolutisme dans une autre de ses œuvres nommée La République, publié en 1576. [...]
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