Alors qu'aujourd'hui la paix est l'ordre normal des choses, avant le XVème siècle, la guerre était un mode classique de règlement des différends. Dans de tels contextes anciens, la diplomatie n'avait pas cours en tant qu'institution. Cependant, dès la fin de l'Antiquité, on voit apparaître les prémices de la diplomatie (vers 323, à la mort d'Alexandre). En effet, c'est dans la Grèce antique qu'ont été inventées diplomatie et liberté, malgré un monde de violence et de cruauté qui a vécu presque perpétuellement en état de guerre. Cette invention de la diplomatie s'explique par le fait que les hommes ont voulu prendre leur destin en main. Elle est aussi ancienne que les rapports internationaux et elle est née du jour où un peuple a voulu entrer en contact avec ses voisins. C'est ce qu'il s'est passé lorsque Athènes et Spartes, pendant la guerre du Péloponnèse, ont décidé d'instaurer une paix de 50 ans entre les deux cités ainsi qu'entre leurs alliés. Mais la paix, durant l'Antiquité, n'était qu'une succession de trêves.
Nous allons voir que la période médiévale a hérité de la diplomatie antique, mais beaucoup de changements y ont été apportés, corrélativement aux mutations internationales. Le Moyen-Âge est une longue période qui s'étend du Vème au XV ème siècle, pendant laquelle l'Europe a commencé son modelage. Sont apparus la notion de droit public, de traités de paix, de conférences internationales… Mais surtout la période médiévale nous apporte une vision précaire de la diplomatie moderne. Celle-ci a su s'imposer grâce aux nombreuses évolutions telles que l'effondrement des empires, la montée en puissance du monde religieux, ou encore le retour des règles internationales avec le développement économique, mais surtout avec l'apparition des Etats-nations.
Essentiellement deux temps forts ont marqué le Moyen-Âge : la lutte contre le sacerdoce et l'empire (A), et la guerre de Cent ans (B). Grâce à cette distinction, nous allons tenter de montrer comment la diplomatie moderne a finalement su s'imposer (surtout à partir des XVème et XVIème siècles) et a permis la prédominance de la paix sur la guerre. Pour comprendre cela, après avoir étudié les mutations internationales du monde médiéval (I) grâce aux deux temps forts que nous avons mis en évidence ci-dessus, nous verrons la naissance de la diplomatie moderne (II) en expliquant dans un premier temps dans quelles conditions elle est apparue (A), puis dans un second temps les fondements de la pratique diplomatique (B).
[...] L'Europe exprime sa vocation à dominer. Partout, le renforcement de l'Etat et le développement des nationalismes donnent aux questions internationales une dimension d'autant plus inconnue que les problèmes commencent à se poser à l'échelon mondial. D'un point de vue général, la diplomatie est née du jour où un peuple a voulu entrer en contact avec ses voisins. C'est donc lorsque les Etats commencent à voir plus loin qu'un appareil diplomatique commence à s'affirmer. Les fondements de la pratique de la diplomatie La diplomatie est née en Europe au XVème siècle. [...]
[...] Soutenu par les princes et les dignitaires ecclésiastiques allemands, il affirmait que l'empereur était choisit directement par Dieu. De ce fait, le Pape ne pouvait pas intervenir dans sa désignation, mais ce dernier ne l'admit pas. Le conflit se conclut en 1177 par les accords de Venise : l'excommunication précédemment prononcée contre Frédéric Ier était levée et l'empereur continuait a donner son accord pour la nomination par le pape du préfet de Rome. En 1197, Frédéric II succéda à Barberousse. [...]
[...] La diplomatie a toujours eu pour but principal de rapprocher les différents points de vue et de surmonter les crises. Au final, le Moyen-Âge a bâti les fondements de la diplomatie moderne. Bibliographie FUBINI Riccardo, Aux origines de la balance des pouvoirs : le système politique en Italie au XVe siècle in BELY Lucien (dir.), L'Europe des traités de Westphalie, Paris, Presse universitaires de France pp. 111-121. MACHIAVEL, Le Prince, chapitres III, VII, XI et XXI, Paris, Flammarion pp. 73-80 ; 91-97 ; 113-115 ; 161-164. [...]
[...] C'était à lui d'instaurer la paix et de la conserver. En effet, selon la définition augustinienne de la paix, tout homme, quand il fait la guerre, recherche la paix. D'une manière corrélationnelle, la naissance de la diplomatie est liée aux mutations qui ont touchées le continent européen. Elle a commencé à s'imposer quand les hommes ont pris conscience d'un rapport de proportionnalité entre les risques et les avantages de la guerre. C'est dans ce contexte là que les voies se sont libérées pour les compromis. [...]
[...] Alors que cet événement marque l'insuffisance de la diplomatie, l'événement suivant va marquer la prédominance de la guerre dans le monde médiéval. En effet, la guerre de Cent ans opposa la France à la Grande Bretagne pendant plus d'un siècle. Un événement marquant du Moyen Age : la guerre de Cent ans La guerre de Cent ans, débuté en 1337 et finit en 1453, a été constituée de nombreux conflits entrecoupés de trêves plus ou moins longues. En effet, il n'y a pas un Pape qui n'ait essayé de mettre fin au conflit. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture