Congrès de Vienne, Europe de 1815, Talleyrand, Metternich, Castlereagh
Le Congrès de Vienne se réunit entre le 1er octobre 1814 et le 9 juin 1815. Il succède donc directement à l'abdication de Napoléon (les adieux de Fontainebleau en avril) et à son départ pour l'île d'Elbe, après une quinzaine d'années de conflits en Europe (depuis la bataille de Marengo en 1800). Le contexte présente une problématique complexe: il s'agit de redonner des frontières cohérentes à l'Europe, en conciliant la volonté de nombreux monarques.
Alors même que l'on choisit communément de faire commencer le XIXème siècle en 1815, on se heurte au paradoxe posé par la question du sujet. Est-il possible de considérer que le XIXème siècle européen débute par un retour en arrière?
Le Congrès remet en cause d'une part l'héritage révolutionnaire et d'autre part les frontières tracées unilatéralement par Napoléon Bonaparte et son armée. Il prend des mesures contre la France, ce qui signale une réaction à la domination française sous la période napoléonienne. Plus largement, les clauses de l'acte final du Congrès signées le 9 juin 1815 consacrent-elles la pensée réactionnaire ou laissent-elles espérer un renouveau politique ?
[...] D'ailleurs, les soulèvements de 1848 témoignent de cette faiblesse du Congrès. En conclusion, on doit rappeler que le Congrès de Vienne est à la fois marqué par la pensée réactionnaire de l'époque et par l'hésitation caractéristique de cette période entre Ancien Régime et modernité politique. En effet, les décisions qui y sont prises sont indissociables des sévères clauses des Traités de Paris de mai 1814 et novembre 1815 qui affaiblissent la France sur la scène diplomatique européenne. De plus, le caractère réactionnaire de certaines mesures mises en place dès juin 1815 est évident : retour aux frontières de 1709, non respect du principe de nationalité (à l'origine directe de la guerre de 1870) Néanmoins, il faut comprendre que les discussions du Congrès sont celles de diplomates éclairés incarnant une certaine modernité politique. [...]
[...] L'Europe du Congrès de Vienne manifeste un réel pacifisme qui prend une forme concrète. Ce qui est frappant, c'est que les Britanniques n'usent pas de leur « position de force » sur le continent pour imposer des mesures qui ne seraient favorables qu'à eux seuls (taxations abusives, limitation de la capacité productive de ses voisins . Ils font preuve d'une réserve certaine, principe vigoureusement défendu par Lord Castlereagh. Son but est simple : il est partisan « d'un juste équilibre ». [...]
[...] Or, les monarques européens ne sont pas disposés à faire des concessions. On va se pencher rapidement sur 2 études de cas : - la Pologne, qui a été au centre des débats entre le tsar Alexandre 1er, le prince de Prusse Karl August et le diplomate autrichien Metternich. Clairement, l'aspiration souveraine dont fait preuve le peuple polonais n'est pas prise en compte. On assiste à une partition du Duché : la Prusse récupère la Posnanie à l'ouest, l'Autriche la Galicie au sud et la Russie s'octroie toute la Pologne Orientale. [...]
[...] Un essor du commerce s'en suit et des partenariats économiques s'esquissent. L'autre progrès né du Congrès de Vienne est l'interdiction officielle de la Traite des Noirs. L'achat et la vente d'esclaves africains sont déclarés illégaux. Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ne pratiquent plus la Traite depuis 1808 et Lord Castlereagh est chargé de convaincre les monarques européens de les imiter. Bien que l'opinion française soit très hostile à l'arrêt de ce commerce, Talleyrand promet à Castlereagh de le soutenir si la Quadruple Alliance accepte d'intégrer la France. [...]
[...] L'Europe du Congrès de Vienne, le triomphe de la réaction ? Le Congrès de Vienne se réunit entre le 1er octobre 1814 et le 9 juin 1815. Il succède donc directement à l'abdication de Napoléon (les adieux de Fontainebleau en avril) et à son départ pour l'île d'Elbe, après une quinzaine d'années de conflits en Europe (depuis la bataille de Marengo en 1800). Le contexte présente une problématique complexe: il s'agit de redonner des frontières cohérentes à l'Europe, en conciliant la volonté de nombreux monarques. [...]
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