Le 8 mai 1945 marque la capitulation de l'Allemagne nazie (due au suicide de Hitler), ce qui entraîne la fin du conflit en Europe qui se poursuit d'ailleurs en Asie entre les Etats-Unis et le Japon.
De la découverte du génocide juif (la Shoah) perpétré par les Nazis à la domination de l'Armée rouge (soviétique) sur toute l'Europe se situant à l'est de Berlin la paix nouvelle se déroule dans un contexte tendu. Quelles sont les conséquences immédiates de la Seconde guerre mondiale ?
[...] Les conflit grec opposant monarchistes et communistes est le premier signe de possibilité d'affrontement entre le camp capitaliste et le camp communiste. Dans le berceau de la démocratie le Parti communiste grec affronte l'EDES (royalistes) du général Zervas. En Yougoslavie, la libération du joug nazi, faite sans intervention de Armée rouge, a été menée par le communiste Tito. Ses troupes sont attaquées par le royaliste Mihailovic. On voit donc que démocrates, libéraux et conservateurs forment une coalition pour faire barrage au communisme qui menace selon eux l'Europe et son équilibre. [...]
[...] Sur le plan humain les pertes sont six fois supérieures à la Première guerre mondiale : entre 50 et 60 millions de morts. Le pays le plus durement touché est l'URSS (Union des républiques socialistes soviétiques) avec 17,5 millions de morts dont 10 millions de civils. Pire encore : la découverte par l'Armée rouge lors de la libération de la Pologne des camps d'extermination et de concentration tels Dachau ou Aushwitz. C'est alors toute l'opinion internationale, et en particulier européenne qui doit alors prendre conscience d'un système dont le processus a fonctionné grâce à l'action de milliers de personnes qui avait pour but d'éliminer certaines minorités comme les Juifs ou les Tziganes. [...]
[...] Parallèlement à l'émergence du communisme, on assiste en 1945 en Europe occidentale à celle de la démocratie chrétienne. Elle a pour principes fondamentaux la défense de la construction européenne, de l'économie de marché, des libertés individuelles, de la démocratie parlementaire et de la paix. En outre elle est favorable à un capitalisme qui prend compte de la dignité de la vie humaine suivant ainsi la doctrine sociale de l'Église. Elle est donc hostile à la fois au nazisme et au communisme. [...]
[...] En effet par rapport à 1940 le PNB (produit national brut) de la France et de Italie ont énormément baissé. URSS a particulièrement souffert : villages et 1700 villes ont été rayés de la carte mais sa victoire la rend plus forte sur le plan militaire et idéologique. Cependant de grandes puissances comme la France ou le Royaume-Uni possédant un empire colonial vaste connaissent une situation de déclin : l'Europe perd beaucoup de poids en 1945 face aux États-Unis, désormais première puissance mondiale tant sur le plan politique que économique et à l'URSS dont le message internationaliste lui confère une influence dans le monde entier (dans de nombreux pays il existe un parti communiste qui suit la ligne de Moscou, comme le PCF en France et le PCI en Italie). [...]
[...] Leur participation au gouvernement provisoire juste après la Libération provoque des réticences et le général De Gaulle, chef de file de la résistance au nazisme refuse d'accorder à des ministres communistes des ministères régaliens, qui sont les Affaires Étrangères, la Défense nationale et Intérieur. Celui craint la perte d'indépendance de la France au profit des Soviétiques. En Italie, le PCI organise des mouvement de grèves très suivies qui sont considérées par les opposants des communistes à une trahison car elles entravent au bon déroulement de la reconstruction nationale. Europe en 1945 vit donc une période difficile, entre ruines et sentiment de déclin. [...]
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