Le clergé, par opposition aux laïcs, est l'ensemble des clercs, appelés aussi ecclésiastiques. Ils sont reconnaissables dans l'Ancien régime par leur tonsure, zone rasée sur le cuir chevelu. On distingue deux types de clergé, les séculiers qui sont au contact des fidèles (curé, vicaire, prêtre) et de l'autre les réguliers qui suivent une règle et vivent la plupart du temps cloîtrés (moine, chanoine).
La France est découpée religieusement en diocèses plus ou moins grands, au nombre de 136 à la fin de l'Ancien Régime, répartis dans 18 provinces ecclésiastiques. Chaque diocèse est lui-même découpé en paroisses. Le diocèse de Rouen en possède 1388, celui d'Arles seulement 51, symboles d'une très grande disparité.
Sous Louis XIV, le clergé représente environ 260 000 personnes selon un mémoire de 1667 ordonné par Colbert. La population française étant d'environ 20 millions d'habitants, le clergé représente donc 1% de la population ; au 18e siècle, cette proportion diminuera encore.
[...] Ils touchent quelques rentes mais sont souvent obligés de travailler avec les paysans ; par exemple, la familiarité de Paray-le-Monial en 1688 comprend 10 prêtres ainsi que des diacres et des sous-diacres pour seulement 1300 livres annuels. Il y a donc une extrême pauvreté. Faire parti du clergé ne signifie pas forcément de s'en sortir financièrement. Pourtant, à l'autre bout de la chaîne sociale, on trouve les évêques qui sont riches. Les évêques sont assez différents du reste du clergé : tout d'abord, ils sont nommés par le roi, cela depuis 1516. Louis XIV en nommera 261, Louis XV 144 et Louis XVI 51. [...]
[...] Dans cet exposé, j'ai choisi de privilégier l'étude du clergé séculier car il est tout d'abord très diversifié et connait beaucoup d'évolutions aux 17e et 18e siècles. De plus, à travers lui, on peut comprendre les changements dans cette société d'Ancien Régime. Toutefois, dans beaucoup d'aspects comme la formation du clergé, ses origines, le clergé régulier fonctionne de la même façon que le clergé séculier. Dans un premier temps, nous verrons comment on devient prêtre et quelle est la place du prêtre dans sa communauté de paroissiens. [...]
[...] Le montant de ce don est récupéré auprès de tous les membres du clergé suivant leurs revenus. Pour un prêtre moyen, l'argent qu'il verse pour financer ce don reste assez raisonnable. Surtout que le prêtre va devoir s'occuper de l'assistance : Le curé a en effet le devoir d'aider les plus démunies. Lorsque la paroisse n'est pas très riche, il arrive souvent que le curé lui-même n'hésite pas à mettre la main à la poche pour aider ses paroissiens les plus démunis. [...]
[...] Il ne faut pas oublier que le curé touche aussi l'argent de sa famille et qu'il possède bien souvent quelques biens personnels. Tous ces revenus lui permettent d'entretenir une bonne et d'avoir quelques réserves. Le curé est financièrement au niveau d'un artisan moyen ou de la petite bourgeoisie. On ne peut tout de même pas dire que le curé moyen soit riche, mais il touche de bonnes rentes, surtout qu'il ne faut pas oublier qu'il n'a pas de bouche à nourrir. [...]
[...] La moitié de cette somme provient de son immense capital foncier et immobilier. En effet, il est propriétaire de 10% du sol français, ce qui lui rapporte 130 millions de livres annuels d'après Necker. Le reste de ses revenus provient des différents impôts comme la dîme que le clergé reçoit. Le premier ordre du royaume a un poids considérable dans l'Ancien régime, tout simplement parce qu'il représente la seule religion officielle en France. En effet, deux grandes dates sont à retenir du point de vue religieux : tout d'abord celle du 6 octobre 1683 où Louis XIV ordonne l'expulsion des juifs du royaume et 1685 et la révocation de l'Edit de Nantes qui provoque la chasse aux protestants. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture