Être Républicain, 1870, 1885, républicain, conservatisme, opportuniste, laïcité, égalité
"La République n'est pas enfermée dans un texte sacré déposé dans le saint des saints ou au pavillon de Breteuil. Elle est vivante. Elle est mouvement. Elle est devenir. Elle est le miroir des hommes agissants." dit l'écrivain Patrick Kessel au Xxème siècle. Cette affirmation est très représentative de la troisième République. Régime le plus long observé à ce jour, la troisième République (1870-1940) est marquée par de nombreux événements qui, sans cesse vont remettre en cause l'identité du républicain. En effet, c'est au sortir de la défaite militaire contre la Prusse qu'est proclamée la République, faute d'héritier de Napoléon III.
[...] Cette forte concentration de conservatisme n'est pas innocente. En effet, les élections du 8 février 1871 autour de la question «La guerre ou la paix?» ont lieu dans un contexte particulier: la province est craintive de continuer la guerre car quarante départements sont occupés et hommes sont prisonniers., elle préfère donc se ranger du côté conservateur et pacifiste. Cette attitude craintive mène donc à la victoire du pacifisme. Dès lors, deux camps se font face: une coalition conservatrice contre Gambetta d'une part et les républicains divisés entre modérés et gambettistes d'autre part. [...]
[...] Cette personnalité politique affirme très rapidement ses opinions conservatrices, notamment et surtout lorsqu'il s'agira de taire la commune. Déçue face au comportement du gouvernement, la fédération des bataillons de la garde nationale se dote d'un comité central le 10 mars 1871. A. Thiers souhaite désarmer cette garde nationale mais cela mène à l'insurrection. A. Thiers rejette alors toute négociation et dit refuser de «discuter avec la canaille», avant d'évacuer la région. Cette attitude conservatrice qui fait qu'il ne tolère aucune agitation opposée à sa politique mène pourtant à un violent conflit. [...]
[...] Peut-être est-ce cela, être véritablement Républicain? [...]
[...] Le maréchal Mac Mahon qui a également réprimé la commune le remplace, il est élu Président de la République en 1873 et nomme le Duc De Broglie comme chef du gouvernement.Ils sont là pour préparer la Restauration. Le Républicain vacille alors entre monarchisme, orléanisme et républicanisme de mai 1873 à mai 1877. A l'automne 1873, Mac Mahon forme une commission de 31 membres qui ont pour mission de préparer une Constitution. Au même instant, on instaure le septennat qui s'applique à Mac Mahon. Rouher, ancien ministre de Napoléon III commente ainsi ces événements: « Il y aura le lendemain un Président de la République, deux chambres républicaines. [...]
[...] Quant à la question du drapeau, un quiproquo laisse espérer quelques temps que Chambord est favorable au drapeau tricolore mais ce dernier s'empresse bien de rétablir la vérité en publiant par la suite une lettre attestant qu'il n'y a pas de compromis possible et qu'il ne reviendra au trône que sous le drapeau blanc. La Restauration tant souhaitée par Mac Mahon et De Broglie demeure donc impossible. Cependant, Mac Mahon a l'appui du Comte de Paris. Le 19 novembre 1873, le pouvoir exécutif lui est confié pour sept ans. Quant à De Broglie, il déplaît fortement aux Bonapartistes, aux Légitimistes et aux Républicains. Il est donc renversé par la coalition de ces trois partis le 16 mai 1874. [...]
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