Le terme de protestant désigne les adeptes des confessions luthérienne, zwinglienne, calviniste ou plus généralement les adeptes des confessions qui se sont séparées de l'Église catholique romaine au XVIe siècle. On y inclut l'anglicanisme ou on ne l'inclut pas selon les visions, puisqu'en fait son dogme est un syncrétisme du protestantisme et du catholicisme.
Le terme de protestant lui-même est utilisé pour la première fois en 1529, quand les princes et les villes gagnés au luthéranisme protestent contre les décisions prises par la seconde diète impériale à Spire, qui est à majorité catholique. En France, on utilise toutefois davantage le terme de huguenots pour qualifier les adeptes de la réforme. Le protestantisme, dans toutes ses branches, s'accorde à rejeter l'autorité du pape pour y substituer celle de la Bible et la foi individuelle, mais ce protestantisme se caractérise surtout par une pluralité d'Églises qui prend la plupart du temps un caractère national et qui n'a pas forcément le même mode d'organisation, ni même des références théologiques tout à fait identiques, et ce notamment car l'intégration de ces Eglises réformées se fait à des échelles et des vitesses très diverses en Europe.
[...] La vigueur des princes catholiques Il convient tout d'abord d'étudier ceux que l'on qualifie de princes catholiques : qui sont-ils ? Pourquoi n'ont-ils pas adhéré au protestantisme ? Quelle est leur position vis-à-vis de celui-ci ? La première catégorie de prince catholique à étudier est celle des Habsbourg, la maison la plus puissante à cette époque. Tout au long de notre période, on retrouve différents souverains qui se font un devoir du combat contre cette religion considérée comme une hérésie. [...]
[...] Il faut généralement attendre quelques années pour que l'audience s'élargisse. Ainsi, en France, à la mort de Calvin dans les années 1560, on dénombre environ 2 millions de protestants dans une population totale de 15 à 17 millions d'habitants ; ils ne seront plus que 1 million sous Henri IV. Dans les années 1570, le protestantisme polonais est à son apogée, notamment par le fait que les magnats les plus influents du pays s'y sont convertis, mais ses adeptes sont toujours nettement minoritaires puisqu'ils représentent moins d'un quart de la population totale. [...]
[...] Ce dernier, Ferdinand Ier du St Empire, se consacre à la conciliation des protestants et catholiques les dernières années de sa vie. Plus tard, Rodolphe II et Ferdinand II reprennent une politique d'oppression envers les protestants, Ferdinand II étant notamment à l'origine de la création de la Ligue catholique en 1619 et du fameux Édit de Restitution en 1629. À côté des empereurs, il y a l'emblématique prince espagnol de la maison Habsbourg, Philippe II, fils de Charles Quint. Roi d'Espagne, il est porteur du titre de Roi Très-Catholique que le pape Alexandre VI avait décerné à ses prédécesseurs, Isabelle Ire de Castille et Ferdinand II d'Aragon, à la fin du XVe s. [...]
[...] Elles deviennent une République multiconfessionnelle, faute d'avoir su se doter d'un souverain protecteur. Plusieurs guerres sont nécessaires pour assurer aux Provinces-Unies leur indépendance effective. La période la plus tourmentée de la Guerre de quatre-vingts Ans se situe entre 1581-1609, date à laquelle intervient la Trêve de Douze ans. Le conflit reprend à l'issue de cette trêve, en 1621, mais ne s'apparente déjà plus à une guerre civile et religieuse, mais davantage une guerre entre deux États. Il faut attendre l'année 1648 pour que la paix soit définitive. [...]
[...] En Espagne et en Italie, le fait est que le phénomène de minorités de ces adeptes du protestantisme est à son comble : la réforme est en effet reste confinée à une élite et à quelques foyers urbains plutôt limités. C'est pour quoi on ne traitera de leur cas que de façon très allusive. De façon générale, lorsque la Réforme commence à se diffuser dans ces pays, c'est bien évidemment par le biais des livres : l'imprimerie a en effet fortement contribué au succès de la Réforme. Du coup, elle touche en premier lieu des intellectuels principalement, mais aussi des négociants et des entrepreneurs. [...]
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