Le terme de Parlement dans l'Ancien Régime ne renvoie pas au même type d'institution qu'aujourd'hui.
Au cours de l'Ancien Régime, les Parlements étaient les plus hautes juridictions ordinaires, et formaient les cours les plus prestigieuses du royaume.
C'est St Louis qui, au XIIIe siècle, détacha le Parlement de Paris de la Cour du Roi (la Curias regis) lui donnant son rôle judiciaire.
Une ordonnance en 1278 organisa son fonctionnement.
À partir de 1422, de nouveaux parlements sont créés, permettant de désengorger le Parlement de Paris et de déléguer certaines affaires.
En tout treize parlements ont été mis en place du XIIIe au XVIIIe siècle, dont notamment Bordeaux et Toulouse.
[...] Mais certaines clauses du testament de Louis XIV ne lui conviennent pas. Il s'accorde donc avec le Parlement. Ce dernier annule une partie du testament du défunt roi qui limitait les pouvoirs du régent, et en retour Philippe d'Orléans rétablit aux Parlements le droit des remontrances préalables (droit perdu comme nous l'avons vu en 1673). Ceci permet aux Parlements de retrouver un certain rôle dans la monarchie dont ils avaient joui au début du siècle précédent et entraîne pour les décennies qui suivent une obstruction quasi systématique des tentatives de réformes du pouvoir royal, en particulier en ce qui concerne le domaine financier. [...]
[...] Les Parlements et leurs premières revendications de pouvoir 1 Des revendications Les Parlements tentent d'avoir un plus grand rôle dans les affaires de l'État contre le roi. Cet objectif s'affirme particulièrement à partir de l'avènement des Bourbons au XVIIe siècle. Henri IV, le premier Bourbon sur le trône n'a pas été vraiment hostile aux parlements. Il était surtout plus occupé à rétablir l'ordre après plusieurs décennies de guerre civile (sa relation avec les Parlements sera intégrée aux remontrances au cours du XVIIIe, la montrant en exemple) Henri IV décédé en 1610 ; c'est Marie de Médicis et Louis XIII qui sont au pouvoir. [...]
[...] En 1770 lors d'un lit de justice le roi rappelle l'absolutisme royal face aux cours, ce qui entraîne la démission collective de bon nombre de magistrats. En 1771, le chancelier Maupeou modifie l'organisation judiciaire en profondeur: le parlement de Paris est réduit, mais conserve le droit d'enregistrement des lettres patentes et des remontrances, contrairement aux 5 conseils supérieurs nouvellement créés qui se divisent le ressort du Parlement de Paris et qui ont une fonction purement judiciaire. De plus, des parlements sont supprimés en province, et remplacés par des conseils supérieurs qui gardent le droit de remontrance. [...]
[...] Ils se présentent comme des défenseurs de la monarchie, des droits de la nation tout entière, alors qu'en réalité leurs intérêts personnels sont plus ardemment défendus et entraînent un immobilisme certain, une rébellion contre les tentatives de réformes leur portant préjudice. Ils étaient surtout attachés aux traditions étaient à tendance conservatrice. Ils se disent être un véritable pouvoir d'opposition représentatif de la nation, se voyant volontiers comme les concurrents des États généraux. Cette institution a été liée à la monarchie jusqu'au bout, disparaissant en même temps qu'elle lors de la Révolution. Les parlements sont remplacés en 1790 par des juges. [...]
[...] Organe qui se transforme en Parlement et se détache de la Curia Regis au cours du XIIIe siècle. Le Parlement à l'origine rend donc la justice au nom du roi. Elle a été mise en place, mis à part l'assistance au roi, pour contrecarrer le pouvoir grandissant des justices seigneuriales et ecclésiastique. Elle a donc eu aussi pour objectif de renforcer la souveraineté monarchique sur le territoire, son autorité s'étendant à tout le royaume. Cette institution siège jusqu'au XVe siècle uniquement à Paris. [...]
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