Bien qu'on ne considère plus aujourd'hui que le XVIIIe siècle ait été marqué par une Révolution Agricole, on atteste tout de même l'existence de certains progrès dans ce domaine, et ce, notamment à travers l'extension des terres cultivables ou encore l'introduction de nouvelles cultures. Jusqu'au XVIIIe siècle, l'idée d'un développement des techniques agraires n'a que peu d'échos au sein de l'Etat, qui est alors bien plus préoccupé par des questions administratives et par le renforcement du caractère absolutiste de la monarchie.
Ce n'est par ailleurs qu'au moment où l'Etat semble se pencher plus sérieusement sur ces questions que l'agriculture paraît véritablement connaître des améliorations. Même si celles-ci sont inégales au cours du siècle et en fonction des régions, la monarchie semble donc être à l'origine de ce processus adoptant en fait le rôle d'élément déclencheur. Quand et comment l'intérêt de l'Etat pour l'agriculture se manifeste-t-il au cours du XVIIIe siècle ?
Pour cette étude, nous centrerons le XVIIIe siècle sur la période s'étendant de la mort de Louis XIV à la veille de la Révolution, c'est-à-dire de 1715 à 1789.
[...] Entre 1766 à 1769, l'Etat déclare un défrichement de ha, ce qui représenterait du total des terres labourables du royaume. Un autre moyen d'encourager l'agriculture consiste en une concentration terrienne, en la tentation de clore et partager c'est à dire en l'abolition du pâturage commun et des terres possédées en commun, ce qu'on appelle les communaux, et en l'établissement de clôtures autour de ces terres. Ces deux principes s'inspirent du modèle anglais. Selon les physiocrates, seules la liberté de culture et la liberté de clore peuvent permettre le recul de la jachère par le développement des prairies artificielles et de l'élevage qui offrira alors la fumure nécessaire à une croissance des rendements. [...]
[...] Ce sont d'ailleurs ces ressources fiscales qui sont le principal et même l'unique intérêt de la monarchie lorsqu'il s'agit d'agriculture dans le Premier XVIIIe siècle. Le XVIIe siècle avait été la période durant laquelle l'impôt royal fut le plus élevé, le plus lourd pour le milieu agricole. Le XVIIIe siècle se voit donc marqué par une certaine baisse, mais la fiscalité y demeure pesante : le monde agricole croule sous la taille, le dixième puis le vingtième ou encore la corvée royale. [...]
[...] Cela nous amène donc à la question suivante : Quand et comment l'intérêt de l'Etat pour l'agriculture se manifeste-t- il au cours du XVIIIe siècle ? Pour cette étude, nous centrerons le XVIIIe siècle sur la période s'étendant de la mort de Louis XIV à la veille de la Révolution, c'est-à- dire de 1715 à 1789. Nous nous attarderons dans un premier temps sur l'émergence de la question agricole parmi les préoccupations de l'Etat, dans ses idées et dans sa forme, et nous étudierons dans un second temps le concret et l'incidence des mesures adoptées par l'Etat en la matière. [...]
[...] L'Etat et l'agriculture en France au XVIIIe siècle Problématique Quand et comment l'intérêt de l'Etat pour l'agriculture se manifeste-t-il au cours du XVIIIe siècle ? Plan Vers un intérêt nouveau de l'Etat pour l'agriculture A. L'immobilisme du Premier XVIIIe siècle (1715-1750) 1 L'introduction de la réflexion agronomique au sein de l'Etat 1 Les institutions encadrant la question agricole Les mesures entreprises par l'Etat en faveur de l'agriculture et leurs résultats B. Extension des terres cultivables, clôtures et partage des communaux C. [...]
[...] La libéralisation du commerce des grains est alors discréditée. Turgot finit par être renvoyé en 1776. Pour finir, nous allons évoquer deux autres éléments, que l'on peut considérer comme appartenant à l'ensemble de ceux qui ont plus ou moins marqué le dernier tiers du XVIIIe siècle, et le rôle qu'a pu jouer l'Etat dans leur développement Nouvelles cultures et enseignement D'autres progrès se réalisent au sein du royaume et ceux-ci sont le fruit des réflexions instaurées au sein des différentes Sociétés d'Agriculture qui ont été créées, comme on l'a vu tout à l'heure, avec les encouragements de la monarchie. [...]
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