A la mort de Philippe II ( 1598), le prestige de l'Espagne est immense. Son Empire est le seul grand Empire colonial de son temps. L'Espagne domine alors l'Europe dans la première moitié du XVIIe siècle et a mis au point un système politique et des formes de contrôle social très sophistiqués au cours du siècle d'Or. Plusieurs éléments font la force de l'Espagne, tout d'abord son apparente centralisation du pouvoir et l'armée espagnole ainsi que la marine constituent un solide pilier de cette puissance. En effet, l'infanterie espagnole est redoutable et jusqu'à Rocroi elle conserve l'avantage sur les champs de bataille. Enfin, l'Age d'or de l'activité intellectuelle espagnole à l'orée du XVIIème siècle est en plein développement. Cependant, en moins d'un siècle, la prépondérance espagnole s'effondre. Le recul de la puissance espagnole est entamé dès les règnes de Philippe III (1598-1621), Philippe IV (1621-1665) et au règne de Charles II (1661-1700), cela tient entre autres à une succession de souverains incapables de gouverner et livrés aux mains des favoris ; à la difficulté pour l'Espagne de faire front aux particularismes locaux. Et elle doit de plus affronter une crise économique, démographique et sociale. Nous verrons alors comment et surtout pourquoi l'Espagne entre dans une période de repli qui la conduit de la prépondérance à l'effacement.
[...] Structure et organisation de la monarchie hispanique au XVIIème s. La monarchie hispanique La monarchie hispanique fut instaurée par le partage des Etats de Charles Quint entre les deux branches de la maison de Habsbourg. A partir de Philippe II régna sur les royaumes espagnols : de Castille, Navarre, Aragon, Catalogne, Valence, Majorque, sur l'empire américain et les Philippines, sur la moitié de l'Italie, les Pays-Bas et le comté de Bourgogne. L'insurrection des Pays-Bas aboutit en 1579 à la consolidation de la souveraineté espagnole sur les dix provinces méridoniales regroupées dans l'Union d'Arras, et possède dès 1580, le Royaume du Portugal et de son empire d'outre-mer. [...]
[...] L'Espagne au XVIIème siècle INTRODUCTION : A la mort de Philippe II ( 1598), le prestige de l'Espagne est immense. Son Empire est le seul grand Empire colonial de son temps. L'Espagne domine alors l'Europe dans la première moitié du XVIIe siècle et a mis au point un système politique et des formes de contrôle social très sophistiqués au cours du siècle d'Or. Plusieurs éléments font la force de l'Espagne, tout d'abord son apparente centralisation du pouvoir et l'armée espagnole ainsi que la marine constituent un solide pilier de cette puissance. [...]
[...] L'Etat monarchique n'est pas le seul législateur. Toute autorité publique procède de la couronne et ne partage avec personne sa souveraineté. Alors que La Galice et les Asturies ont des Etats provinciaux à compétence administrative et fiscale, mais leur capacité législative se limite à proposer des mesures soumises à l'approbation royale, ils ne peuvent en retour que recevoir avec soumission la législation monarchique. Dans la couronne d'Aragon et dans les pays bavasco navarrais, la légitimité politique réside en dernier ressort dans le royaume, le roi n'est que son imminent serviteur. [...]
[...] L'expulsion des morisques seule grande mesure de politique intérieure du règne de Philippe III est la manifestation de l'esprit chrétien de l'Espagne. Contraints depuis 1525 à choisir l'exil ou la conversion, les musulmans d'Espagne étaient restés fidèles à leur foi. Chrétiens par force, ils ne pouvaient que rejeter le gouvernement. La révolte des morisques en divers lieux du royaume de Valence fut écrasée et la majorité des musulmans était expulsée à la fin de 1610, quant aux autres ils furent traqués jusqu'en 1614, en particulier en Castille. [...]
[...] La guerre de Dévolution Philippe IV, roi d'Espagne, meurt le 17 septembre 1665. Il laisse le trône à son seul fils, Charles II, un enfant de quatre ans si chétif que les cours européennes ne doutent pas de sa mort prochaine. Dans cette hypothèse, la succession d'Espagne serait alors ouverte, comme indiqué dans le traité de Vienne. Louis XIV, qui a épousé l'infante Marie-Thérèse, fille aînée de Philippe IV, en 1660, forma des prétentions, en son nom, sur plusieurs provinces de la monarchie espagnole. [...]
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