Dans de nombreuses sociétés africaines, des hommes endettés ou coupables de crime étaient parfois temporairement réduits en esclavage. Ces esclaves, qui travaillaient comme domestiques ou dans les champs, étaient généralement bien traités et conservaient certains droits tels que se marier et posséder des biens. Depuis des siècles, les Africains fournissaient des esclaves aux musulmans en leur vendant des prisonniers de guerre.
L'esclavage africain fut profondément modifié à partir du XVe siècle. Les premiers aventuriers européens attaquèrent des villages côtiers et enlevèrent des esclaves. Ces attaques n'incitèrent pas les Africains à commercer avec les Européens. Ceux-ci établirent donc des échanges mieux organisés. Ils procurèrent aux rois africains des fusils, de l'alcool et divers produits manufacturés en échange de criminels et de prisonniers. Certains de ces rois punirent bientôt d'esclavage de nouveaux crimes et d'autres organisèrent des chasses à l'esclave à l'intérieur des terres.
[...] Les négriers teignaient même parfois les cheveux gris des hommes âgés afin de les faire paraître plus jeunes. Il y avait deux sortes de ventes d'esclaves : les ventes aux enchères individuelles et les ventes par lots appelés pièces d'Inde Dans les ventes aux enchères individuelles, les esclaves devaient défiler un par un devant les acheteurs ou se tenir sur une estrade afin d'être visibles par tous. Chaque esclave était cédé au plus offrant. Les ventes par lots se tenaient à bord des bateaux ou dans des enclos à terre. [...]
[...] Croissance et profit Après des débuts modestes au XVe siècle, la traite des esclaves devint un commerce important et florissant. Il transforma la vie des Africains mis en esclavage et celle des planteurs coloniaux, mais aussi celle des marchands et des travailleurs européens qui lancèrent ce commerce infamant. À la fin du XVIIe siècle, les négriers britanniques avaient transporté, entre l'Afrique et les Amériques, plus d'esclaves que les négriers d'aucun autre pays européen. Tous les bateaux négriers britanniques naviguaient sous le contrôle de la Compagnie royale africaine. [...]
[...] Les constructeurs de navires, les armateurs et les marins étaient très recherchés. Les importateurs de sucre, de tabac et de cacao prospéraient. Les traversées de l'Atlantique comprenaient toujours des risques. Les marchands s'assurèrent donc et contribuèrent au développement de ce service financier. Il fallait de plus gérer l'argent amassé par les marchands. L'industrie bancaire connut ainsi un essor rapide. Les gouvernements profitèrent de cette prospérité : ils imposèrent des taxes sur tous les produits importés et exportés par les colonies. [...]
[...] Ces épreuves physiques s'accompagnaient d'une terrible détresse mentale qui poussait certains d'entre eux à se jeter à la mer. Quand ils étaient repêchés, ils étaient sévèrement battus. Il est impossible de savoir combien d'Africains ont péri au cours de la traversée de l'Atlantique. D'après les estimations les plus optimistes, sur les 13 millions d'Africains embarqués en Afrique de l'Ouest, seuls 11 millions sont arrivés vivants dans les Amériques. III) Esclaves à vendre Beaucoup d'esclaves arrivaient en Amérique dans un état pitoyable, malades et affaiblis. Mais les esclaves en mauvaise condition physique se vendaient mal. [...]
[...] La traversée de l'Atlantique La traite des esclaves entre l'Europe, l'Afrique et les Amériques est appelée le commerce triangulaire car elle se faisait le plus souvent en trois étapes. Des bateaux chargés de marchandises, telles que des fusils, de l'alcool et des lingots de fer, quittaient les ports européens à destination de l'Afrique occidentale. Au cours de la seconde étape, les esclaves africains échangés de sucre, de rhum, de tabac et d'autres produits tropicaux achetés avec l'argent provenant de la vente des esclaves. [...]
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