L'époque moderne tient la science en haute estime. Il suffit de lire les publicités diffusées dans les médias : « scientifiquement prouvé », « testé en laboratoire », pour s'apercevoir que la mention de science passe pour un gage de bonne qualité du produit. Le mot connote aujourd'hui l'ordre, la rigueur, la synthèse, par opposition à des domaines considérés comme plus subjectifs comme la littérature. Le but de cet exposé est de montrer quel a été le cheminement intellectuel des sociétés modernes qui a mené à cette conception particulière de la science.
[...] Ainsi, on plaça l'observation au centre de la démarche scientifique. Newton remarque par expérience que quand il jette une pomme, elle retombe ; il y a donc un mécanisme qui l'attire au centre de la Terre : c'est la gravitation. La science est objective grâce à sa méthode. Pour le sens commun, un théorème scientifique est trouvé par empirisme, par observation, interprétation puis par induction : La pomme tombe est l'observation, l'interprétation est qu'il y a donc nécessairement une force qui attire la pomme vers le centre de la Terre, l'induction consiste à généraliser ce processus à tous les corps selon une loi bien précise. [...]
[...] La religion était à cette époque, de l'implantation de l'Eglise catholique (Ve siècle) jusqu'à l'avènement de la science moderne (19e siècle), structurante de la société. Elle ne pouvait penser sans l'Eglise : l'Eglise faisait figure d'autorité. Les sermons des curés ne pouvaient être soumis à des contestations, d'ailleurs comment auraient-ils pu en être autrement ? Mais au fur et à mesure que des travaux scientifiques, menés d'ailleurs par des hommes d'Eglise (Copernic était moine), ils semblent se produire une fracture entre Eglise et Science. [...]
[...] Car cela est rassurant. C'est le rôle qu'a la science moderne aujourd'hui. Cet énoncé vient aussi d'une conception particulière de la science qui est partielle et partiale comme nous l'avons vu dans la dernière partie. Mais la science connotera encore longtemps l'objectivité, mais peut être qu'un jour, à la façon de l'Eglise et suite à une nouvelle crise, elle perdra sa légitimité d'autorité sur les masses et sa prétendue objectivité. [...]
[...] Nous distinguerons deux points. Dans le premier nous verrons comment la science est devenue une entité d'autorité et dans le second, nous détaillerons la vision commune de la science. La science a pour vocation de prédire et d'expliquer. Avant l'avènement de la science moderne, ces deux fonctions sont assumées par les institutions religieuses. Chez les Grecs, ce sont les devins, qui ont ces compétences. En effet, dans l'Iliade, le devin Calchas explique que la peste qui frappe l'armée des Achéens est due à la colère d'Apollon et il prédit qu'elle ne cessera pas tant qu'Agamemnon, le chef de l'armée, ne rendra pas Chryséis à son père, prêtre du dieu. [...]
[...] Le nombre de personnes qui regardent ? Oui dans les deux premiers cas, non pour les deux qui suivent. Il faut donc avoir au préalable une connaissance de ce qui va se passer et donc l'observation des faits n'est pas objective. Enfin, l'histoire des sciences dément la phrase de J.J. Davies. En effet, il y a eu beaucoup de crises scientifiques et encore aujourd'hui, il y a des contradictions entre la physique d'Einstein qui concerne les grands corps et la physique des corps nanoscopiques. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture