À sa naissance, le nouveau-né est un être délicat avec une tête fragile et un corps mou qu'il faut protéger. Il persiste une perception antique selon laquelle l'enfant et son corps doivent être modelés à la manière d'une plante. Il est donc fréquent de voir des parents modeler le corps de l'enfant et lui façonner le visage en intervenant sur le nez, les joues, mais aussi le crâne à l'aide de coiffes rigides. On considère que l'enfant doit sortir au plus vite de la position fœtale dans laquelle il était jusqu'alors pour adopter la position debout qui est celle de l'homme (en opposition à la position recroquevillée de l'animal). Pour cela, on emmaillote l'enfant de la tête aux pieds avec des bandelettes.
[...] La place de l'enfant au sein de la famille est secondaire, il n'appartient pas à ses parents mais à la lignée. L'enfant don de dieu : il est envoyé au couple marié comme preuve de son amour, avoir un enfant est une bénédiction. L'enfant, créature de dieu doit être protégé, cette vision tend à limiter les avortements et infanticides ou du moins à culpabiliser ceux qui s'en rendent coupables. On remarque aussi le développement du culte à l'enfant Jésus à qui le nouveau-né est assimilé. Il prend ainsi la forme d'un intercesseur entre dieu et les hommes. [...]
[...] Jusque vers 2ans, l'enfant est alimenté par sa mère au lait maternel. Lorsqu'il commence à avoir des dents, on introduit progressivement dans son alimentation, des bouillies faites d'aliments solides mélangés à du lait de chèvre. Durant cette période, les soins apportés au nourrisson sont très limités. Le corps est rarement lavé, on nettoie seulement le visage avec de l'huile d'amande. Cette coutume est valable autant pour les paysans que pour les nobles, la crasse est en effet considérée comme protectrice vis-à-vis des maladies. [...]
[...] Cette augmentation de la population entraine une réflexion sur le contrôle des naissances malgré l'emprise de l'Eglise. Les avortements et infanticides sont interdits et la répression du pouvoir royal se durcit ce qui entraine une augmentation des abandons d'enfants. Au XVIIème siècle, les œuvres de charité recueillent les enfants abandonnés, le plus souvent ces derniers sont illégitimes cependant la raison majeure est la misère des couples qui espèrent pouvoir retrouver leur enfant une fois que leur situation se sera améliorée. [...]
[...] A sept ans, on considère que l'enfant est entré dans l'âge de raison, en outre 50% d'entre eux n'atteindra pas dix ans. L'enfant et la famille A l'époque moderne, la famille est prolifique mais peu nombreuse, la plupart des nourrissons meurent en effet durant la première année, ceci étant dû à la séparation d'avec la mère qui intervient trop tôt. Au XVIIIème siècle se généralise la mise en nourrice, en effet, les enfants ne grandissent pas au sein de leur foyer. [...]
[...] Lors de la cérémonie le curé va marquer l'enfant avec la sainte crème et le bénir. Il prononce ensuite des paroles d'exorcisme pour débarrasser l'enfant du péché originel et le faire entrer dans la communauté des vivants. Il y a une forte angoisse que l'enfant meure sans baptême. Des matrones assistent les femmes dans leur accouchement, elles sont habilitées à prononcer des rites si l'accouchement se présente mal pour l'enfant. Au XVIIIème siècle les matrones voient leurs connaissances renforcées par l'enseignement de chirurgiens et de curés. [...]
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