Enseignement, île de la Réunion, politiques de scolarisation, loi de 1902, société coloniale, élites coloniales
L'île de la Réunion se trouve dans l'Océan indien, elle a subit plusieurs influences d'un point de vue historique, notamment au 17e siècle avec la colonisation de l'île par la France. La période de scolarisation bouleverse la société réunionnaise dans son ensemble. A partir de 1815, un système scolaire se développe progressivement, auprès des européens et des libres. Dés 1848 et l'abolition de l'esclavage, l'instruction n'est plus réservée aux seuls blancs et libres de couleurs, tous les réunionnais peuvent reçevoir une éducation à l'école primaire. A la fin du 19e, l'école à la Réunion reprend les principes de l'Ecole républicaine en France, et adopte aussi les coutumes et valeurs des populations locales. De 1815 à 1946 se mettent en place deux systèmes de scolarisation ; le premier système est l'école primaire, divisée entre congrégations religieuses et laïques. L'école primaire se développe peu, a de faibles taux de réussite et ne permet pas l'ascension sociale pour les enfants comme nous le verrons. L'autre système scolaire accueille les futurs élites locales, les enfants de la bourgeoisie européenne, qui entrent dés le départ au Lycée Leconte de lisle. Ce deuxième niveau scolaire est réservé aux privilégiés, et le Lycée est soutenu par des financements importants par rapport à ceux de l'école primaire. Les lycéens accèdent au brevet de capacité colonial, puis s'orientent vers la métropole le plus souvent pour des études dans le supérieur.
[...] A l'école primaire, la morale vise à enseigner le respect, la politesse, l'autorité. De plus, l'absentéisme touche aussi de façon importante les élèves scolarisés dans les écoles primaires, en particulier des milieux ruraux assez pauvres. Les milieux urbains ne sont pas concernés par l'absentéisme. Ce phénomène s'explique par la pauvreté qui touche les milieux agricoles, notamment en cas de crise dont la crise de 1921 qui entraîne la chute des cours du sucre, mais aussi la crise économique de 1929. [...]
[...] Mais plusieurs enfants ne fréquentent pas l'école de façon continue, environ 1/3 des jeunes enfants ne vont pas à l'école. Cependant, bien que la loi se révèle sans grande efficacité, on observe une augmentation continue des effectifs dans les écoles primaires. Dans un rapport de 1944, le gouverneur Capagorry rapporte que "la progression des effectifs scolaires se fit sentir d'une façon à peu près régulière augmentant de 100% en 24 ans". Cependant, cette obligation scolaire voit l'apparition de problèmes structurels qui révèlent le manque de moyens matériels, financiers et humains consacrés à l'école primaire. [...]
[...] Les effectifs augmentent d'année en année durant l'entre-deux-guerre, alors que le Lycée peine à s'ouvrir vers l'Ecole primaire. On voit en effet de 1930 à 1944 les effectifs dans les écoles primaires doubler leurs effectifs, de à en l'espact de 15 ans. Les enfants apprennent à l'école primaire le français, la géographie, l'histoire, le calcul, les sciences naturelles qui sont des enseignements de bases ; à l'inverse, les lycéens reçoivent des enseignements plus évolués comme la philosophie et doivent passer des examens afin de valider leurs études. [...]
[...] Ce phénomène de carence persiste même après la guerre 1939-1945. Cela entraîne une surpopulation dans les écoles ; comme l'écrit le président de l'Amicale des institeurs dans son rapport du 28 septembre 1930, "Les élèves sont littéralement entassés et s'asseyent jusque sur l'estrade du maître ou de la maîtresse". On remarque aussi des problèmes sanitaires dans les écoles primaires comme l'indique la lettre du président de l'Amicale des Instituteurs à l'inspecteur général des colonies : "dans aucune commune les enfants ne passent la visite sanitaire avant leur admission à l'école. [...]
[...] A partir de 1815, un système scolaire se développe progressivement, auprès des européens et des libres. Dés 1848 et l'abolition de l'esclavage, l'instruction n'est plus réservée aux seuls blancs et libres de couleurs, tous les réunionais peuvent reçevoir un éducation à l'école primaire. A la fin du 19e, l'école à la Réunion reprend les principes de l'Ecole républicaine en France, et adopte aussi les coûtumes et valeurs des populations locales. De 1815 à 1946 se mettent en place deux systèmes de scolarisation ; le premier système est l'école primaire, divisée entre congrégations religieuses et laïques. [...]
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