L'Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers est une encyclopédie française, éditée de 1751 à 1772, sous la direction de Diderot. Le mot « encyclopédie » vient d'Encyclopædia, provenant de la latinisation d'une expression grecque de Plutarque, littéralement « le cercle des connaissances ». Avant la publication de l'œuvre, un tel projet parait encore utopiste et impossible à réaliser. Cette époque est pourtant connue dans l'histoire sous le nom des Lumières. Cette appellation n'est pas arbitraire. En effet, cette métaphore a été utilisée par des intellectuels dès le début du XVIIIe. Par le progrès, la quête des nouvelles connaissances et la lutte contre l'obscurantisme, ils souhaitent sortir la société d'un âge où ténèbres, confusions et erreurs règnent.
Ce XVIIIe siècle, qualifié de Siècle des Lumières, va s'intéresser à tous les domaines : science, philosophie, religion, art ou encore politique. Il n'est donc pas étonnant qu'un ouvrage réunissant toutes les connaissances apparaisse à cette époque.
S'en suivront alors plus de 17 tomes pour l'ouvrage de base, avec 11 volumes d'illustrations et 71 818 articles. Cette entreprise encyclopédique demandera plus de 15 ans de travail, et 21 ans pour sa publication, avec notamment des volumes supplémentaires par la suite.
On peut s'interroger sur le véritable impact qu'a eu l'Encyclopédie au Siècle des Lumières.
[...] De plus, comme nous l'avons dit précédemment, les Encyclopédistes eurent pour but de communiquer le savoir au plus grand nombre par leur ouvrage. De par leur vulgarisation, les textes ont pu parfois perdre en contenu. Comme nous l'avons dit précédemment, de nombreux philosophes très réputés n'ont pas pris part au projet. On peut penser que leur contribution aurait été bénéfique. A contrario, le nombre très important des encyclopédistes fait apparaitre au sein même de l'œuvre de fortes contradictions sur un même sujet. [...]
[...] Par la suite, elle se présente sous une forme plus modeste et son prix baisse suffisamment pour qu'elle devienne accessible au budget des classes moyennes. Elle se répand alors dans une bourgeoisie aspirant au progrès. Celle-ci a le gout des arts utiles même si elle ne participe pas directement aux activités de la production. Les secrets des différents métiers deviennent alors un capital commun à tout le peuple. La multiplication des illustrations et la vulgarisation des textes témoignent de cette volonté. L'iconographie se développe principalement durant les interdictions de publication de l'Encyclopédie. En effet, l'autorisation est cependant donnée de publier des recueils de planches. [...]
[...] On observe donc que les Encyclopédistes ont voulu rendre les connaissances beaucoup plus accessibles. Le savoir ne doit plus être réservé à l'élite de la société. B. Synthèse des connaissances de l'époque Le but de l'Encyclopédie est de rassembler les connaissances éparses sur la surface de la Terre, d'en exposer le système général aux hommes avec qui nous vivons, et de le transmettre aux hommes qui viendront après Diderot souhaite réunir et totaliser le savoir dans son projet. Ce dernier peut paraitre démesuré, comme le souligne le Dictionnaire de Trévoux en affirmant que ce qui rend ridicule l'Encyclopédie est que ceux qui l'entreprennent se contentent de savoir un peu de tout et superficiellement. [...]
[...] Ce monument de la raison humaine apparait alors comme le véritable reflet des Lumières. I. L'Encyclopédie, le fruit d'un travail exceptionnel Au début du XVIIIe siècle, alors que les libertés d'expression et de réunion sont malmenées, l'élaboration d'une telle œuvre semble impossible. En plus d'un travail pharaonique indispensable pour l'établissement d'un tel projet, d'autres difficultés vont se présenter au fil de son élaboration. A. Naissance d'un projet ambitieux En 1728 est publiée à Londres la Cyclopaedia, un dictionnaire universel anglais en deux volumes. [...]
[...] Le projet de L'Encyclopédie est donc de faire la synthèse des acquis humains et d'effectuer une généalogie des connaissances. Diderot emploie à cet effet une technique spéciale : le modèle de l'arbre de Bacon, grand philosophe anglais. Contre l'éparpillement, le savoir est ressaisi comme un tout cohérent et structuré. A partir d'un tronc commun constitué par l'entendement, chaque branche est reliée à l'ensemble et aucune ramification du savoir ne reste isolée. L'organisation des savoirs s'opère entièrement à partir des facultés humaines : l'entendement au cœur de tout, puis la mémoire, la raison et l'imagination. [...]
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