Empire colonial français, union française, expositions coloniales, indigènes, algérie, brazzaville, commerce colonial
« Nos paysans étaient semblables aux paysans français décrits par La Bruyère. L'Européen entouré de ses mandarins arabes était le féodal. La France était le Roy, Ah ! Si le Roy savait… ». Cette phrase de Mohammed el Aziz Kessous, montre qu'en 1939 comme en 1789, la France risque de perdre ses possessions d'outre-mer par la conjonction des révoltes intérieures et d'interventions extérieures.
Si la France a eu deux espaces coloniaux, dans cet exposé on s'intéressera uniquement au second qui couvrait 12 898 000 km² en 1919, ce qui faisait de lui le deuxième plus vaste du monde derrière la Grande-Bretagne. L'Empire colonial français connaît son âge d'or durant l'entre-deux-guerres, de par le nombre de territoires contrôlés qui sont assujettis la mère patrie, la France.
Cette dernière a la mainmise sur son Empire à la veille du conflit, mais commence à le sentir glisser entre ses doigts durant la Seconde Guerre Mondiale, et assiste au début de son démantèlement au lendemain de la victoire. Dans cette perspective, il convient de se demander comment un tel revirement de situation s'est il mis en place et déroulé ?
[...] Les alliés sont eux aussi très intéressés par les terres françaises. Sur le long terme, Roosevelt refusait de garantir l'intégrité de l'Empire colonial français, et c'est ce qu'il montre en signant la charte de l'atlantique le 14 août 1941 en proclamant le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. la libération et l'explosion des revendications nationalistes Les alliés débarquèrent en Afrique du nord le 8 novembre 1942 pour en faire une base de départ afin d'atteindre les côtes du sud de l'Europe. [...]
[...] Les coloniaux se massaient dans les capitales économiques des pays et dans les villes côtières. Les indigènes eux, étaient 67 millions à la même époque. Les français tenaient leurs privilèges de par leur appartenance à la nation conquérante protectrice, la carte d'électeur pouvant être assimilée à un titre de noblesse de cette nouvelle féodalité. Les indigènes, sujets de la France étaient soumis à un code de l'indigénat qui leur permettait de conserver en contrepartie le droit de pratiquer leur religion et leurs coutumes. [...]
[...] II- L'union française et les prémices de la décolonisation 1. La conférence de Brazzaville La conférence de Brazzaville du 30 janvier 1944 fixa une nouvelle politique coloniale, car il fallait transformer l'Empire colonial français en une fédération de peuples associés. Le CFLN, lui, cherchait un moyen à garantir la cohésion de l'ensemble de l'Empire en supprimant le code l'indigénat, la modernisation de la justice, la généralisation des inspections du travail Les Assemblées Constituantes et l'Union Française Après la guerre, l'opinion publique métropolitaine croyait encore à la fidélité unanime de ses colonies et était donc plus colonialiste que jamais. [...]
[...] La politique coloniale de Vichy en Indochine donnait plus de libertés aux peuples colonisés. De son côté, de Gaulle et la France libres utilisaient les territoires africains libres pour se maintenir dans la guerre et sauvegarder leur place parmi les vainqueurs, en mettant à disposition ses ports et aéroports qui sont utilisés pour communiquer avec les Alliés, notamment avec la loi prêt bail de mars 1941. Les deux administrations soutenaient l'effort de guerre de la métropole et recouraient de nouveau aux travaux forcés. [...]
[...] L'Empire était célébré par des anniversaires, et des expositions comme celles à Paris en 1931 et 1937. L'opinion publique identifiait alors l'Empire colonial à la France. En face, la contre-propagande impérialiste du PCF ne pesait pas lourd L'économie et le commerce dans l'Empire colonial français Le capital financier était la solution aux faiblesses du marché intérieur de la métropole selon Hobson. Le commerce était orienté vers l'extérieur, et l'économie coloniale était traditionnelle d'un côté, et commercial et moderne de l'autre, cette dernière étant la plus rentable. [...]
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