Contrairement aux XIIIe et XIVe siècles, périodes de guerre et de misère, le XVe siècle connaît un grand essor économique, notamment grâce à d'importants progrès techniques : la caravelle, grand vaisseau de navigation en haute mer ; la boussole, inventée de manière sommaire au XIIIe siècle, est perfectionnée et devient fixe ; le portulan (carte maritime plus ou moins exacte) apparaît, bien que la navigation reste très aléatoire
Néanmoins, cet essor du commerce manque de moyens monétaires, particulièrement l'or. On parle d'une faim monétaire, les terres européennes étant très pauvres en métaux précieux. Le besoin se fait sentir d'aller chercher des minerais sur d'autres terres.
Par ailleurs, on assiste à une explosion de la demande en produits de luxe (épices, notamment le poivre), notamment à cause de la multiplication des cours princières européennes. Avant 1453, on s'approvisionnait dans les échelles du levant (comptoirs sur la côte méditerranéenne), mais après la chute de Constantinople par les Turcs ottomans, ces routes sont risquées et onéreuses.
Les Européens imaginent alors de contourner l'Afrique pour aller aux Indes chercher les produits convoités. De plus, la fin de la Reconquista en Espagne (1492, prise de Grenade) encourage ce mouvement vers l'ouest. D'ailleurs, assez généralement, le cœur de l'Europe se déplace vers l'Ouest (affirmation de l'Espagne et du Portugal).
[...] Les colonies sont contrôlées et administrées par las Casas. La ville de Séville devient une véritable plaque tournante, bien avant Anvers, de tous les produits coloniaux. c. Les exploitations économiques On exploite le bois, les épices, le sucre, et par conséquent les esclaves, car le besoin en main-d'œuvre est énorme. L'extraction de l'or, de l'argent et d'autres métaux permet à l'économie espagnole et impériale de croître. Pour l'or, la première exploitation avait lieu aux Antilles, mais ce filon fut vite éteint (années 1520). [...]
[...] C'est dans ce contexte que le très mystique Christophe le porteur du Christ) Colomb fait son apparition en Espagne. Fils d'artisan génois, autodidacte dans bien des domaines, il n'en reste pas moins un fervent lecteur de la bible, en parfaite consonance avec la fièvre religieuse de l'époque. Il croit au mythe du royaume du prêtre Jean, ainsi qu'aux différentes légendes médiévales liées à l'Antiquité, comme celle de Saint Brandon (6e siècle, Irlande), qui raconte l'existence d'archipels paradisiaques à l'ouest, ou encore celle du Brésil l'île rouge où l'or se trouve en poudre. [...]
[...] En 1434, les Portugais atteignent Bojador et les îles Canaries. Ils rencontrent les premiers sauvages qu'ils décrivent comme des créatures dangereuses. En 1475, ils franchissent l'équateur, avec Bartholomé Diaz. Celui-ci fonde un comptoir (Sao Jorge) et fait le commerce de l'or, de l'ivoire, du poivre (la malaguette) et, bien sûr, des esclaves. En 1480, il découvre l'embouchure du Congo, et essaie de s'aventurer un peu à l'intérieur des terres. En 1497, Vasco de Gama franchit le Cap de Bonne-Espérance pour ensuite atteindre les Indes. [...]
[...] Dès 1582, enfin, Montaigne, dans ses Essais, déplore également les massacres et la destruction d'une civilisation aussi brillante. [...]
[...] En 1541, Pizaro est assassiné, s'en suivant une lutte acharnée entre les deux camps. Finalement, les pizaristes l'emportent et les amalgristes se replient vers le Chili, qu'ils conquièrent. Les conquêtes portugaises des Anciens Mondes a. L'envol de l'India Portugueza En 1500, Cabral découvre le Brésil. Mais la conquête portugaise est beaucoup plus maritime, cherchant à établir des routes commerciales plutôt qu'à dominer des peuples à évangéliser. L'océan Indien est particulièrement propice à la navigation par rapport à l'Atlantique, mais les distances restent énormes (18 mois pour relier Lisbonne à Goa, leur comptoir en Inde). [...]
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