Les formes de l'avènement de l'empereur est un mélange de traditions romaines et de reconnaissance chrétienne.
Le peuple est supposé intervenir dans l'élection, comme le Sénat et l'armée. Si l'armée garde tout son pouvoir à travers les usurpations, le Sénat n'est plus consulté qu'en cas de crise grave de succession. De même le peuple de Constantinople ne peut intervenir qu'en cas de vacance. Mais l'acclamation populaire à l'hippodrome par les dèmes reste la règle jusque sous les Paléologues ; elle marque le « consentement unanime » du peuple, équivalent et signe de la volonté divine. L'investiture proprement dite se fait par l'élévation sur le pavois qui confère à l'empereur le commandement de l'armée.
A ces procédures strictement laïques, héritées de l'Empire romain, s'ajoute à partir du Ve siècle, le couronnement par le patriarche à Sainte-Sophie ; le patriarche reçoit la profession de foi de l'impétrant et joue donc un rôle déterminant dans la légitimation. Au reste, dès le VIIe siècle, l'investiture religieuse prend le pas, car c'est le patriarche qui transmet les insignes impériaux. Le patriarche traduit donc par le couronnement la volonté divine manifestée à travers l'acclamation populaire. L'Empire est une dignité égale au sacerdoce : l'Empereur communie au calice dans le sanctuaire et reçoit l'ordination de sous-diacre, mais reste un laïque.
[...] Plusieurs théologiens, dont Sophrone, refusent la notion d'une seule activité. Ils convainquent Serge, pourtant l'instigateur du mouvement, de s'y opposer et ce dernier promulgue en cette même année 633, le Pséphos, un décret interdisant à tout chrétien de parler du nombre des activités de Jésus. À Rome, le pape Honoré Ier confirme le Pséphos, mais laisse la porte ouverte à une seule volonté du Christ. Cette possibilité est saisie par Serge afin de poursuivre la politique d'union avec les monophysistes. [...]
[...] Charlemagne avait pris parti contre l'iconoclasme, à la suite du concile de Francfort. Aujourd'hui, dans le langage commun, on appelle iconoclaste ceux qui vont à l'encontre des idées communément reçues : Aspects politique et idéologique. L'iconoclasme revêt un aspect politique et social. Au niveau politique, il marque l'appesantissement définitif de l'autorité impériale sur l'Eglise. Léon III et Constantin V non seulement prétendent avec succès légiférer en matière religieuse, mais, en épurant la hiérarchie des iconodoules, affirment leur mainmise sur la hiérarchie et sur le patriarcat. [...]
[...] De même le peuple de Constantinople ne peut intervenir qu'en cas de vacance. Mais l'acclamation populaire à l'hippodrome par les dèmes reste la règle jusque sous les Paléologues ; elle marque le consentement unanime du peuple, équivalent et signe de la volonté divine. L'investiture proprement dite se fait par l'élévation sur le pavois qui confère à l'empereur le commandement de l'armée. A ces procédures strictement laïques, héritées de l'Empire romain, s'ajoute à partir du Ve siècle, le couronnement par le patriarche à Sainte-Sophie ; le patriarche reçoit la profession de foi de l'impétrant et joue donc un rôle déterminant dans la légitimation. [...]
[...] La raison doctrinale tient en ceci : si le Christ s'est incarné, il est donc possible de représenter physiquement le Fils de Dieu, et de peindre les saints : Second iconoclasme (813–843) Léon V (empereur de 813 à 820) provoqua un second iconoclasme dès son arrivée sur le trône, plus rigoureux que le premier. Sa politique fut poursuivie par Michel II et Théophile. La veuve de ce dernier, Théodora, régente de son fils mineur Michel III proclama la restauration de l'iconolâtrie en 843. Les empereurs tentèrent d'imposer un symbole unique à l'adoration, le chrisme, qui leur était personnel. [...]
[...] C'est finalement l'empereur Constantin IV qui va clore le sujet: il convoque un concile œcuménique, le IIIe concile de Constantinople. Cet événement proclame un nouveau dogme où le Christ est doté de deux volontés, non pas opposées l'une à l'autre mais une volonté humaine subordonnée à la volonté divine. Cela condamne définitivement le monothélisme qui ne réapparaîtra plus, mis à part une brève résurgence entre 711 et 713 dans l'empire d'Orient. B : L'iconoclasme L'iconoclasme est un mouvement religieux qui traverse l'Eglise byzantine et l'Empire des années 730 à 843 et qui se caractérise par le refus des images saintes, de la représentation du Christ, de la Vierge et des saints : Premier iconoclasme (730–787) En 730, l'empereur Léon III l'Isaurien (empereur de 717 à 741) interdit l'usage d'icônes du Christ, de la Vierge Marie et des saints, et ordonne leur destruction. [...]
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