L'Angleterre et l'Ecosse…deux pays, deux royaumes sur une même île…à la tête, deux femmes, deux reines cousines-rivales car descendantes d'une même lignée avec deux orientations idéologiques et diplomatiques qui se heurtent mais aussi avec des causes semblables : la légitimité de leur souveraineté, la réorientation de la culture politique et…inévitablement leur suprématie. Pendant une période bien précise, de 1558 (lors de l'avènement d'Elisabeth 1ère d'Angleterre) à 1603 (quand s'éteint la dynastie des Tudors sans descendant direct), soit pendant un demi-siècle, on interroge la relation en question. Ensemble et avec le Pays de Galles, ils forment une des îles britanniques au sein de l'archipel du Nord-Ouest de l'Europe ou du centre symbolique du monde de la Renaissance. L'analyse géopolitique et diplomatique au cœur de cette région apparaît essentielle pour comprendre à la fois le devenir de moteurs dans le monde et les quelques subtilités internes, anglo-écossaises : liens, stratégies, opérations plus ou moins conflictuelles, aboutissements ou parallélismes. Les années 1550-1600, pour faire simple, sont des années charnières dans l'histoire de l'Europe. L'Espagne, la Flandre, la France…concurrents ou alliés sont indéniablement concernés, parce qu'auxiliaires. En outre, penser ces royaumes, c'est faire intervenir la personne des souverains, principes de tous et de toute chose : du gouvernement, de l'histoire et des perspectives d'un peuple selon l'étendue d'une autorité. D'une part, Elisabeth 1ere d'Angleterre durant son règne dit long et glorieux et d'autre part, Marie Stuart, « reine de France (1559-1560) et d'Ecosse(1542-1587), et [qui plus est] héritière présomptive d'Angleterre (depuis 1558)» (parce qu'arrière-petite-fille de Margaret Tudor), nourrissent ensemble un mythe accumulé depuis des années. La situation qui est la leur ; à la fois jumelée géographiquement, disloquée arbitrairement et en flottement idéologiquement, porte à confusion d'où la configuration d'un problème singulier. Qu'est-ce-qui se cache sous le qualificatif « anglo-écossais » ou que dire de « l'Angleterre et [de] l'Ecosse au temps d'Elisabeth 1ere »? Qu'il y a-t-il de « non-dit »ou « à dire » dans le tiret du qualificatif ou dans le« et » qui exprime leur relation ? Qu'en est-il de l'un par rapport à l'autre ? Donc, ce qui est problématique c'est ce rapport, ce couple plutôt qu'un autre. On s'intéresse alors à la manière dont la relation Angleterre/Ecosse est perçue par les contemporains dans l'ère élisabéthaine et l'image qui en découle. Ce problème tournera autour de leur statut réciproque : Comment saisir la récurrence de la remise en question de l'indépendance de l'Ecosse, dite « arrière porte de l'Angleterre » par rapport à cette dernière, ce qui finalement causera la perte de Marie-Stuart en Angleterre et enclenchera le processus d'acte d'union anglo-écossais conclu en 1707 (transcendant alors la période étudiée)? Presqu'instinctivement on observe l'Ecosse et l'Angleterre comme des voisins/ennemis jurés. Est-ce une illusion ? La question d'émancipation vient à rebond. L'Ecosse est-elle victime d'une pure et simple satellisation de l'Angleterre ? Enfin, l'idée d'une fraternité anglo-écossaise qui se fait connaître lors des ultimes déboires de Marie Stuart a-t-elle une réalité ?
[...] L'Ecosse est la voisine ou la sœur siamoise de l'Angleterre. La première limite ou la colonne vertébrale se repère alors au niveau des borders. Par la satellisation, cette limite est gommée et l'Ecosse n'est plus (dit de manière réductive) qu'un membre anglais. Il n'aurait désormais plus d'existence par elle-même. Il ne serait plus qu'un pays protestant placé dans l'orbite de son voisin méridional. Le contrôle de l'Angleterre s'étend et le risque d'altercation se réduit. L'annexion de l'Ecosse est longtemps restée un enjeu diplomatique pour l'Angleterre et un défi essentiel pour l'Ecosse avide d'indépendance et qui pour sa part, revendique des droits sur la Couronne anglaise. [...]
[...] L'élizabéthisme : pour deux sœurs ennemies ? Angleterre et Ecosse Plan I_L'Ecosse et l'Angleterre, les voisins/ennemis jurés. L'Ecosse, un danger pour la couronne anglaise ? L'Ecosse et l'Angleterre, un même combat pour ou contre la légitimité de leur reine. II_L'Ecosse, un satellite de l'Angleterre. La relation Ecosse/Angleterre dans le contexte expansionniste. L'Ecosse, un bras de l'Angleterre ? III_ Une fraternité anglo-écossaise compliquée mais prometteuse. Le secours d'Elisabeth pour sa très chère sœur mène à la perte de cette dernière. [...]
[...] Dans les années 1560, l'affermissement de l'autorité royale passe par une proximité stratégique avec l'Angleterre. La question des relations nobles/souverain reste la principale. En 1586, seront conclus une ligue anglo-écossaise et le versement d'une pension à Jacques VI, qui d'un point de vue anglais est une défense contre l'invasion espagnole. Dès lors, en 1589, enfin, un arrangement définitif est signé avec le jeune roi d'Ecosse qui, ne tire pas argument de l'exécution de sa mère pour négliger une telle occasion vis-à-vis de l'Angleterre dont il attend la Couronne. [...]
[...] Jacques 1er vers le pacte d'Union anglo-écossais. Bibliographie -S.LEBECQ, Histoire des îles Britanniques, PUF, Quadrige -Encyclopedia universalis, l'Angleterre l'Ecosse le XVIe siècle -R.MARX, Histoire de l'Angleterre, Fayard -M.DUCHEIN, Elisabeth 1ere d'Angleterre, Paris, Fayard -M.DUCHEIN, Marie STUART, la femme et le mythe, Paris, Fayard L'Angleterre et l'Ecosse deux pays, deux royaumes sur une même île à la tête, deux femmes, deux reines cousines-rivales, car descendantes d'une même lignée avec deux orientations idéologiques et diplomatiques qui se heurtent, mais aussi avec des causes semblables : la légitimité de leur souveraineté, la réorientation de la culture politique et inévitablement leur suprématie. [...]
[...] Qu'est-ce qui se cache sous le qualificatif anglo- écossais ou que dire de l'Angleterre et l'Ecosse au temps d'Elisabeth 1ere ? Qu'il y a-t-il de non-dit ou à dire dans le tiret du qualificatif ou dans le et qui exprime leur relation ? Qu'en est-il de l'un par rapport à l'autre ? Donc, ce qui est problématique c'est ce rapport, ce couple plutôt qu'un autre. On s'intéresse alors à la manière dont la relation Angleterre/Ecosse est perçue par les contemporains dans l'ère élisabéthaine et l'image qui en découle. [...]
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