Exposé sur Élisabeth 1ère et les mécanismes du pouvoir, se divisant en trois parties sur le gouvernement central (la reine et le Conseil privé), le Parlement (description et évolutions de l'institution sous Élisabeth), et le gouvernement local (explication et analyse du rôle des différents relais locaux).
[...] Le lord grand trésorier : rôle du ministre des Finances. Autre fonction : secrétaire, rôle qui prend de l'importance. La nouvelle reine regroupe autour de William Cecil 19 conseillers privés (grands aristocrates, pour la forme tant leur absentéisme est chronique, quelques experts détenteurs de grands offices, ainsi que le lord trésorier William Paulet, et un noyau de fidèles : Cecil, le vice- chambellan Francis Knollys, le garde des Sceaux Nicolas Bacon, l'amiral Clinton et le lord chambellan William Howard : ce noyau, cœur de l'Etat, demeure inchangé jusqu'en 1573. [...]
[...] Système judiciaire : toujours fondé sur les mêmes hiérarchies, l'administration locale confiée par commission à des notables, et beaucoup dépendait de l'enthousiasme de ces derniers à soutenir la Couronne. Mais aristocrates et membres de la gentry ont été parmi les principaux bénéficiaires de la mutation foncière : résister à un souverain, c'était risquer un patrimoine bienfaisant et Elisabeth bénéficia, comme ses prédécesseurs, du souci profond de discipline du grand nombre. II. Le Parlement 1. Description : de qui est-il composé, quel est son rôle, que vote-t- il ? Deux Chambres, celle des lords et celle des Communes. [...]
[...] Mais remise en perspective historique : les ambassadeurs avaient tendance à considérer le royaume insulaire comme mieux tenu en main que la plupart des pays du continent. Le pouvoir central ne s'exerçait que de façon très légère (sauf à Londres et dans quelques comtés où la cour résidait habituellement (home counties), dans un rayon de 50km autour de la capitale). Les sheriffs, officiers royaux remontant au Moyen-Âge n'avaient plus, au 16e siècle, qu'un pouvoir de police. Les juges de paix (justices of the peace) étaient les premiers garants de l'ordre, avec attributions administratives et judiciaires, mais c'étaient des gentilshommes locaux exerçant leurs fonctions gratuitement, donc pas de simples et dociles agents du gouvernement. [...]
[...] En outre, certaines lois viennent de l'initiative des députés, comme la Loi des Pauvres de 1597. De plus, John Neale, historien des Parlements d'Elisabeth, a tenté de mettre l'accent sur les audaces des parlementaires, sur les conflits, et a cru percevoir un renforcement sensible de l'institution mais toujours au profit de la souveraine Elisabeth savait que depuis le 14e siècle aucun souverain ne pouvait gouverner sans le Parlement, mais elle prend modèle sur son père : a exigé et obtenu leur docilité totale, et en même temps avait amplifié leur compétence en leur faisant voter les grandes lois religieuses. [...]
[...] Ainsi, si les parlementaires ont gagné la liberté de s'exprimer (1523), c'est uniquement sur les matières qui leur sont proposées. Ils sont, pendant les sessions, à l'abri des poursuites privées, mais pas des royales, et perdent leur privilège à la dissolution de leur Parlement. Désignent leur speaker, mais c'est à la Couronne que revient le dernier choix parmi les candidats proposés. Les conseillers d'Elisabeth siègent aux Communes et en guident souvent les délibérations, ou négocient les compromis les plus avantageux. [...]
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