L'Edit reconnaît la capacité des églises réformées, unités de prière et d'habitat régies par un consistoire local, à se gouverner elles-mêmes, à se regrouper en colloques, et au-delà en provinces synodales (16). Tous les trois ans, synode national.
L'organisation politique de la R.P.R est appuyée par des structures militaires : 1610, 200 places de sûreté. Leurs capitaines obéissent aux grands seigneurs du parti. Au total, 25 000 hommes prêts immédiatement, plus que la Couronne (...)
[...] Siège incertain (flottes anglaises) mais la famine et les épidémies ont raison de la ville, qui capitule. Le roi maintient l'exercice du culte protestant, mais abolit ses privilèges et fait détruire ses remparts. La république huguenote de l'Atlantique disparaît. Richelieu a en personne dirigé les opérations du siège. Il a assumé l'engagement massif et ruineux de l'Etat dans cette entreprise alors que les mois passent et que les offensives anglaises paraissent invincibles. Le succès final lui apporte un profit politique considérable : confiance totale du roi, autorité indiscutée. [...]
[...] Nombre de villes et places protestantes ouvrent leurs portes, mais le siège de Montauban est un grave échec (trop peu d'hommes, typhus). Le roi lève le siège. Victoire maritime de la Rochelle sur une flottille royale : sur mer comme sur terre, les protestants tiennent tête victorieusement. Le roi hésite, négociation ou guerre à outrance ? Les protestants mènent des razzias ; le roi contre-attaque : victoire des marais de Rié. Louis XIII rachète ses déconvenues passées et redevient chef de guerre victorieux. Il reprend nombre de places fortes. [...]
[...] clémence) : les dispositions religieuses et juridiques de l'édit de Nantes sont maintenues, mais les clauses additionnelles (privilèges politiques avec assemblées et places de sûreté) sont abolies Les religionnaires perdent les moyens de peser sur le destin politique. L'édit de Nantes a une application à peu près paisible, esquisse une tolérance empirique et coexistence des communautés. Lors des crises politiques, révoltes antifiscales et Fronde, les protestants font preuve de prudence, docilité et fidélité. Légalistes, ils soutiennent en toutes occasions le parti de la Cour et les thèses de l'étatisme absolutiste. [...]
[...] L'inquiétude protestante s'aggrave avec la politique de paix de l'Espagne. Au synode national de 1611, les calvinistes se divisent entre les fidèles du roi (Lesdiguières et Sully) et les intransigeants plaidant pour la résistance, les démonstrations de force (Bouillon, Turenne, et Rohan, très prestigieux). L'affaire de Béarn le Conseil du roi proclame la réunion du Béarn à la Couronne, alors qu'il s'agit d'une union personnelle, et d'y faire appliquer l'intégralité de l'édit de Nantes (les biens ecclésiastiques n'ont pas été rendus). [...]
[...] - Voisinage étroit dans les petites cités de la moyenne Garonne. Mais mariages bigarrés condamnés. - Dans les villes catholiques, l'intransigeance des jeunes écoliers des collèges catholiques entraîne parfois des échauffourées sanglantes. - Dans les villes protestantes, l'Edit de Nantes a prescrit le rétablissement de la messe, et le retour du culte catholique, occasions d'affrontements. Pour faire face aux tensions, des chambres de l'édit existent, mais elles sont impuissantes face aux émeutes. Le régime de l'édit n'est qu'un compromis toujours menacé. [...]
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