L'étude de l'éducation des filles permet d'appréhender la place de la femme dans la société à l'époque moderne. On peut tout d'abord noter que la rupture entre le garçon et la fille s'effectue à l'âge de sept ans, appelé « âge de la discrétion » ou « âge de discernement ». Dès lors, la fille va recevoir une éducation propre qui est donc liée à sa nature de femme. Il faut cependant différencier, l'éducation des filles des élites de celle des filles du peuple, pas à cause de la finalité de l'enseignement, mais pour les moyens dont elles disposent.
En effet, dès le XVIe siècle, il existe des couvents dans lesquels les filles peuvent recevoir quelques rudiments, cependant on constate la mauvaise qualité de cet apprentissage, les sœurs n'étant quasiment pas instruites.
Le XVIIe siècle voit la multiplication de création de couvents qui se donnent comme but d'enseigner aux filles, cela est notamment dû à la réforme catholique qui insiste notamment sur le fait que les jeunes filles doivent être instruites et surtout dans le domaine religieux, car ce sont-elles qui transmettent et apprennent la religion aux enfants. Ces couvents ont donc pour vocation de faire de bonnes mères de familles chrétiennes, mais aussi des religieuses. Il existe quatre congrégations qui essèment des couvents un peu partout en France, ce sont les quatre ordres suivants : les Ursulines, les Visitendines, la congrégation de Notre-Dame et les sœurs de Notre-Dame.
Cependant, on voit apparaître dans la seconde moitié du XVIIe siècle, un nouveau type d'établissement qui est réservé aux jeunes filles de milieu modeste. A ceci près, qu'un établissement lui est destiné aux jeunes filles de milieu aisé : c'est l'Ecole de Saint-Cyr, dont il est question dans notre texte.
Nous avons ici un édit royal de Louis XIV daté du 18 juin 1686 qui fonde la maison des dames de Saint-Louis à Saint-Cyr. C'est une entreprise assez originale qui est destinée aux jeunes filles de milieu noble.
Nous allons donc étudier cette maison de Saint-Cyr, en voir l'originalité et ce qu'elle nous apprend sur la place des femmes dans la société à l'époque moderne.
Pour cela nous verrons dans un premier temps la création et le but de l'Ecole de Saint-Cyr, et dans un deuxième temps le fonctionnement de l'établissement.
[...] Les maîtresses, elles, étaient au nombre de trente-six et étaient nommées les Dames de Saint-Cyr elles étaient recrutées dans la noblesse. À leur sujet, il faut noter qu'elles avaient un statut assez original. En effet, elles ne prêtent que des vœux simples c'est-à-dire qui ne sont pas définitifs : il s'agit des trois vœux traditionnels : chasteté, pauvreté, obéissance, auquel on ajoute un quatrième vœu celui de consacrer leur vie à l'éducation (vocation d'enseignante). Cependant, on peut dès lors noter que cela sera révolu en 1692, date à laquelle les vœux simples se transforment en vœux solennels, c'est-à-dire définitifs. [...]
[...] Nous avons ici un édit royal de Louis XIV daté du 18 juin 1686 qui fonde la maison des dames de Saint-Louis à Saint-Cyr. C'est une entreprise assez originale qui est destinée aux jeunes filles de milieu noble. Nous allons donc étudier cette maison de Saint-Cyr, en voir l'originalité et ce qu'elle nous apprend sur la place des femmes dans la société à l'époque moderne. Pour cela nous verrons dans un premier temps la création et le but de l'École de Saint-Cyr, et dans un deuxième temps le fonctionnement de l'établissement La création et le but de l'École de Saint-Cyr Nous allons tout d'abord étudier comment l'établissement de Saint-Cyr a été créé. [...]
[...] Au XVIIIe siècle, on privilégie l'éducation domestique et de nouvelles institutions apparaissent, ce qui marque la fin de l'École de Saint-Cyr. La Maison Royale de Saint-CYr a fait école à l'étranger, on peut citer à cet égard la fondation Smolny de Saint-Pétersbourg. Bibliographie CHANDERNAGOR L'Allée du Roi, Juillard DESPRAT (J.P.), Madame de Maintenon (1653-1719), ou le prix de la réputation, Perrin LEBRUN Histoire générale de l'enseignement et de l'éducation en France, t PREVOT La première institutrice de France : Madame de Maintenon, Belin, 1981. [...]
[...] L'accent est aussi mis sur la chasse à l'oisiveté, pour cela la jeune fille ne doit jamais rester seule, c'est une sorte d'émulation permanente. Aux lignes 15 à 17 : celles qui en sortiront puissent . contribuer, soit au bonheur des familles où elles pourront entrer par mariage, soit à l'édification des maisons religieuses Cette citation, nous montre que l'éducation des filles à Saint-Cyr est issue du courant fonctionnel, c'est- à-dire qui considère que l'éducation de la fille doit être fait dans le but de la fonction qu'elle exercera à l'avenir. [...]
[...] Ce sont de jeunes garçons nobles, qui sont dans des écoles pour devenir officiers. Dès lors, on remarque que la création de l'École de Saint-Cyr est liée à ces écoles de garçons, en effet, le but étant comme il est plus ou moins dit, de fournir de bonnes épouses à ces officiers qu'elles soient de bonnes mères de famille chrétienne. Mme de Maintenon On peut noter que Louis XIV s'est beaucoup investi dans la création des écoles pour garçons, cependant pour les écoles pour jeunes filles, il a été secondé par Mme de Maintenon, qui a joué un rôle déterminant dans la création de cette école. [...]
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