Au XVIe et XVIIe, les États européens cherchent à se définir en fonction de leur économie et des institutions politiques qui s'y rattachent ; durant cette période, le pouvoir et l'économie sont étroitement liés, mais on observe peu à peu que l'économie des pays est progressivement libéralisée, c'est-à-dire que cette économie échappe peu à peu au pouvoir monarchique en Europe, bien que ce pouvoir soit très fort. Dès la découverte du Nouveau Monde, les Amériques en 1492 par les explorateurs espagnols et portugais, l'Europe s'engage dans la période moderne qui voit l'approfondissement de la constitution d'États forts ainsi que d'économies qui servent les intérêts de ces États. Les XVIe et XVIIe siècles se caractérisent par une course économique entre chaque pays européen, course qui se manifeste souvent par des guerres notamment entre la France de François Ier et l'Espagne de Charles Quint (1500-1558) avec le phénomène de la colonisation de territoires qui s'amorce.
[...] Les riches marchands ne sont pas les seuls à profiter de ce commerce florissant. En Europe, la noblesse de robe privilégiée se rapproche du pouvoir royal pour bénéficier de charges en plus de ne pas payer la taille, ainsi que d'honneurs et de titres, comme celui d'office royal. Cette noblesse se voit même imposé des lois somptuaires qui leur imposent de ne pas exhiber à outrance leurs richesses à la population ; Ces mutations économiques ont donc un impact également sur les liens entre la noblesse et le roi ; le mercantilisme permet au monarque de payer des guerres coûteuses en armes et en déplacement, de soumettre parallèlement la noblesse de cour ainsi que la nouvelle noblesse de robe, composée de bourgeois et de riches marchands parfois propriétaires de terres comme la gentry en Angleterre. [...]
[...] À qui profite, cette économie et le déclin des villes états marchandes ? Une première approche permet de rendre compte d'un développement économique des activités sans précédent en Europe, avec une diversification des activités et des nouveaux modes de production (par exemple la proto-industrie dans les familles à la campagne en milieu rural), de nouveaux liens (à travers les migrations artisanales définitives, en France à Lyon ou à Londres en Angleterre) ; cet essor se traduit par l'enrichissement notoire des familles marchandes au XVIe siècle comme les Ruiz, une famille aristocratique espagnole, qui développe ses activités en France puis progressivement se retire de ces marchés et recentre son activité vers des villes espagnoles ; un nouveau mode de développement économique apparaît, avec l'extension des rôles des corporations qui deviennent les garantes de la protection des travailleurs et d'un savoir-faire national. [...]
[...] Dès la découverte du Nouveau Monde, les Amériques en 1492 par les explorateurs espagnols et portugais, l'Europe s'engage dans la période moderne qui voit l'approfondissement de la constitution d'États forts ainsi que d'économies qui servent les intérêts de ces États. Les XVIe et XVIIe siècles se caractérisent par une course économique entre chaque pays européen, course qui se manifeste souvent par des guerres notamment entre la France de François Ier et l'Espagne de Charles Quint (1500-1558) avec le phénomène de la colonisation de territoires qui s'amorce. On peut donc se demander quels enjeux explique le renforcement de l'encadrement économique aux 16e et 17e siècles par le pouvoir politique. [...]
[...] Ces villes soutiennent le cœur de cette économie-monde selon l'expression de Fernand Braudel, Historien des annales du XXe siècle. Cette économie se base dès lors sur la fluctuation de la demande en produits de luxe par exemple le coton ou le café, et aussi face à une demande qui croit par une hausse relativement générale de la démographie environ au cours du XVIIe) ; cette économie répond donc à plusieurs impératifs : un enrichissement local, le cœur, et l'approfondissement de cet enrichissement parmi la population, d'où de nouvelles demandes ainsi que l'exploitation de ce marché florissant par des familles marchandes qui vont vite prendre du poids dans l'économie et dans la gestion de ce marché. [...]
[...] Ces conditions donnent aux pouvoirs politiques issus de la monarchie l'occasion de modeler cette économie à leur profit. Les enjeux du pouvoir politique sont de taille : il s'agit dans un premier temps de conserver une dynamique interne nationale : avec la création de la Casa de India ou la casa de contratacion, l'Espagne protège son commerce extérieur hégémonique et impérialiste, en conservant le monopole sur son marché colonial : par exemple le poivre, et la route commerciale via les comptoirs comme Calicut en Inde ; par cela, le pouvoir monarchique en Espagne crée des taxes sur les marchandises provenant des colonies. [...]
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