Dissertation d'histoire sur la situation de la France en 1789. A cette date, la France est un pays de 26 millions d'habitants. La population se partage de manière inégale en trois catégories sociales. La noblesse représente environ 400 000 personnes. Au niveau politique, le pouvoir du roi n'a pas de limites. Il nomme et révoque ses ministres, le garde des sceaux, le contrôleur des finances et les secrétaires d'état. Les conseils qui l'assistent servent son autorité en donnant à l'administration des provinces les ordres du pouvoir central. Tous les pouvoirs sont centralisés sur Paris et concentrés entre les mains de Louis XVI. L'égalité entre les Hommes n'est donc pas assurée tandis la monarchie absolue commence à s'essouffler. C'est pourquoi 1789 est une année charnière dans l'Histoire de France car elle a été le théâtre d'un immense soulèvement populaire et d'une avancée sociale considérable.
[...] La noblesse veut maintenir la séparation. Les conférences sont de pure forme et traînent en longueur, la noblesse temporise en évitant d'attaquer les sujets de front. L'abbé Sieyès, député du Tiers dissident de son ordre, propose au Tiers Etat d'abandonner les essais de conciliation avec les deux autres ordres. Le 13 juin au matin, seuls 3 curés ont rallié les députés du Tiers, le 15 ils sont 12 et l'appel des députés étant terminé, l'assemblée se considère dès lors comme représentant seul la Nation. [...]
[...] Elle est promulguée par le roi le 3 novembre 1789. Les constituants jugent nécessaire de voter un texte contenant les principes généraux de valeur souveraine légitimant leur action. Ce texte résume aussi leur programme et prépare le travail constitutionnel. Au niveau du contenu, la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen s'inspire des déclarations des droits précédant les Constitutions des différents États américains, elles-mêmes inspirées de la tradition de Locke (Du Gouvernement Civil, 1690) et Montesquieu (De l'Esprit des Lois, 1750). [...]
[...] On remarque l'absence de Necker. Louis XVI entouré de sa femme et des princes se conduit en despote il déclare nuls les arrêtés du 17 et 20 juin 1789, les dîmes et les droits seigneuriaux seront maintenus. A la fin de la séance, la noblesse et le clergé sortent, mais au centre de la salle immobile le Tiers Etat demeure dans le silence. Lorsque l'on vient les évacuer, Mirabeau prononce cette phrase devenue célèbre " Nous sommes ici par la volonté du peuple et nous n'en sortirons que par la force des baïonnettes Le 24 juin 1789, la majorité du clergé rejoint le Tiers et le vote par tête est décidé. [...]
[...] Les droits résultant d'un contrat passé entre le propriétaire du sol et l'exploitant direct (cens, champart, rentes) subsistent mais peuvent être rachetés. Ainsi seuls peuvent se libérer totalement les paysans les plus riches. La désillusion est de fait grande dans les campagnes. Le 11 août un décret de l'Assemblée avalise les décisions prises durant la nuit du 4 août. Sont déclarés abolis sans indemnité le servage, le droit de chasse et les justices seigneuriales. Tous les autres droits sont déclarés rachetables et continuent d'être payés jusqu'à leur remboursement. Ce décret consacre donc l'abolition de la féodalité. [...]
[...] La Grande peur est un mouvement populaire qui a lieu en France du 20 juillet au 4 août 1789. Il trouve son origine en province en raison des rumeurs de complot aristocratique, de famine menaçante, d'invasion étrangère, de bande de brigands parcourant les campagnes et brûlant les récoltes et de l'émotion provoquée chez les paysans par les nouvelles en provenance de Paris. Le bruit se répand en effet que des brigands sont recrutés par l'aristocratie pour parcourir les campagnes afin couper les blés vert et anéantir la récolte. [...]
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