Georges Duby est né le 7 octobre 1919 à Paris. A l'âge de 20 ans, il entre à la Faculté de Lyon où il étudie l'histoire et la géographie. Agrégé de l'Université en 1942, il est travaille en tant qu'assistant d'histoire du Moyen Âge à la Faculté de Besançon, puis en 1951 à celle d'Aix-en-Provence-Marseille. L'année suivante, il y devient maître de conférence. En 1953, il soutient sa thèse de docteur ès Lettre et est nommé professeur d'histoire médiévale. Il est élu en 1970 au Collège de France à la chaire d'histoire des sociétés médiévales. Il y restera jusqu'en 1991. En 1987, il entre à l'Académie française.
Reconnu internationalement par ses pairs, il a reçu plusieurs distinctions officielles. Il est notamment Commandeur des Arts et des Lettres et Commandeur des Palmes académiques. Il meurt en 1996 à Aix-en-Provence.
Dans ce livre, Georges Duby tente d'inscrire l'évènement dans son contexte politique, militaire, religieux et culturel et de voir la persistance d'un évènement au travers du temps. Il montre ainsi que la bataille de Bouvines est une victoire marquante, décisive aux vues du contexte et que l'importance d'un évènement influe sur les siècles à venir.
[...] Guillaume écrit en 1196 des Gestes de Philippe Auguste. Il devient clerc puis entre trente et quarante ans il entre dans la chapelle royale. Il sert bien le roi de France et devient l'un de ses protégés, le suivant partout, même à Bouvines, où il chante. Il célèbre dans plusieurs textes cette victoire. Le récit (en latin) de la bataille est évidement élogieux pour Philippe Auguste. C'est le meilleur témoignage qu'on ait. Guillaume Duby présente la version française, traduite en 1274, avec quelques arrangements pour faciliter la lecture L'évènement a. [...]
[...] Ils sont diversement nommés (brabançons, cottereau, routiers, paillards Ces gens très pauvres, n'ayant rien à perdre, vivent en bande autour d'un chef. Ils se déplacent en caravane, avec femmes et enfants. Les princes et les rois les utilisent fréquemment, bien qu'ils les condamnent officiellement. Ils les paient une fortune, ce qui permet au Brabançons, une fois le travail terminé, de vivre grassement. Ils posent un problème dans la société moyenâgeuse car ils dérangent l'ordre social. Ce sont des experts militaires, bien que non-nobles. On les considère comme étant hérétique, car ils tuent, s'attaquent aux faibles et sont sacrilèges. [...]
[...] Cependant, peu d'entre elles parlent de Bouvines (un tiers seulement sur 275). On peut dresser une carte de zones sensibles à cette victoire. On s'aperçoit ainsi que l'ancienne Francie, la Flandre, la Champagne, la Bourgogne, la Touraine, le royaume d'Angleterre et l'Empire ont été marqués par l'évènement. Fait remarquable, le sud de la France n'a pas été touché par la bataille. De plus, parmi ces écrits, on parle plus ou moins de l'évènement (de quelques lignes à un petit texte). [...]
[...] On assiste à une translation vers le mythe : le combat devient manichéen, sorte de croisade du Bien sur le Mal, la bataille est une ordalie, et la victoire du roi Philippe est une victoire de tout le royaume, montrant la suprématie du roi et de son peuple élus de Dieu pour diriger le monde depuis l'origine (avec le mythe troyen Dans son texte, il développe le sentiment d'appartenir au royaume de France, d'être français, d'avoir des vertus natives d'être un peuple supérieur aux autres. Guillaume participe au raffermissement de l'État, du royaume de France. Le roi chapote tout le royaume. La victoire de Bouvines est une victoire magnifique, où toutes les castes communient, sont égales et sous le roi. L'enrichissement symbolique du mythe (p. 265) Avec le temps, on observe une exagération de l'ennemi (il devient plus nombreux et mieux armé) pour rendre la victoire de Philippe Auguste encore plus belle. [...]
[...] Il est notamment Commandeur des Arts et des Lettres et Commandeur des Palmes académiques. Il meurt en 1996 à Aix-en- Provence. B. Thèse générale de l'ouvrage Dans ce livre, Georges Duby tente d'inscrire l'évènement dans son contexte politique, militaire, religieux et culturel et de voir la persistance d'un évènement au travers du temps. Il montre ainsi que la bataille de Bouvines est une victoire marquante, décisive aux vues du contexte et que l'importance d'un évènement influe sur les siècles à venir. [...]
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