Sous le règne de Louis XIV, la Cour et Versailles ont connu leur apogée. Versailles était toujours peuplé de courtisans et visiteurs venus rendre bonne grâce au Roi-Soleil, Louis XIV. Le système des étiquettes était respecté, le roi aimant se produire en public. Les cérémonies du lever, des soupers et du coucher étaient très suivies par les hommes de cour au XVIIe siècle.
Cependant, la mort de Louis XIV, le 1er septembre 1715, marque un tournant de la vie historique de Versailles et sa Cour. En effet, le décès du monarque va interrompre la vie de Cour. Le XVIIIe siècle va être marqué par l'abandon des galeries et des antichambres de Versailles de la part des courtisans. Versailles va se vider peu à peu, perdre de son faste et de sa splendeur, au profit de Paris, dont ses hôtels ne cessent de se remplir. La noblesse, dépourvue du poids du système de cour de Louis XIV, se sent désormais sans contrainte. Elle se disperse dans la capitale et profite de sa liberté, qu'elle avait perdue pendant le règne de Louis XIV à Versailles. Les successeurs du Roi-Soleil ne feront rien pour redonner de la couleur à Versailles. Le XVIIIe siècle marque donc le début du déclin de Versailles, au profit de Paris, qui connaît un plein essor à la même période.
[...] Entre un Versailles dépensier qui gaspille l'argent du trésor royal, et un Paris qui surveille minutieusement ses dépenses en tenant à jour la comptabilité publique, l'opinion n'hésite pas à soutenir Paris et condamner Versailles. En septembre 1715, à la mort de Louis XIV, Buvat écrit que l'abandon du château du roi-soleil paraît aux esprits de la Ville le prélude d'une heureuse gestion. Au fil du XVIIIème siècle, la cour n'est plus moyen de gouvernement, mais une entrave à l'autorité monarchique. Paris domine Versailles en l'affaiblissant par des réformes économiques, qui vont permettre l'essor de Paris au profit d'une Cour déclinante. Le luxe trop voyant de Versailles exaspère le peuple de la Ville. [...]
[...] Les représentations théâtrales deviennent inexistantes à Versailles du fait de l'absence de monarques. On joue à Versailles ce qui a réussi à Paris et qui n'est plus représenté à la Ville. Les goûts entre les deux sont sensiblement les mêmes. Mais sur la fin du XVIIIème siècle, les désaccords se multiplient entre la Ville et la Cour. Ce qui est apprécié à Paris ne l'est pas à Versailles et vice versa. Paris devient le lieu de renom pour juger une pièce de théâtre. [...]
[...] Par exemple, les philosophes sont considérés comme trop odieux à la Cour pour être reconnus. Leurs idées novatrices sont mal vues à la cour, toujours autant réticente au progrès et au changement. Mais ces mêmes philosophes triomphent à Paris où ils font l'opinion. Cela marque la différence de culture entre la Ville et la Cour. Paris est le juge suprême des talents. Faute d'encourager les lettres, la cour ne maîtrise plus l'opinion, qui appartient aux philosophes de la Ville. Paris a donc désormais supplanté Versailles dans l'opinion du peuple français. [...]
[...] Cela donnait une image dépréciative de Versailles au Parisien. Versailles, qui était autrefois ouvert et accessible à tous, devient fermé au public. Versailles se referme sur lui-même, pour presque mieux s'étouffer lui-même. l'effacement du prestige de Versailles De plus, Versailles va perdre durant ce siècle ce qui faisait sa gloire et son prestige. En effet, sous Louis XIV, on parlait de Versailles et sa cour comme le foyer du ton le plus parfait Ce bon ton, le duc de Nivernais le décrit en quatre points : une honnête confiance, une assertion modeste, une discussion tranquille et polie et une légèreté décente. [...]
[...] La malheureuse timidité comme on disait cela à l'époque, de Louis XV à tout gâché dit-on à Versailles. Le monarque ne flatte, ni n'encourage les nouveaux venus au palais, comme le faisait son bisaïeul. Louis XV n'aime pas se monter et s'afficher en public. Il trouve en l'intimité et la tranquillité de sa vie privée une compensation à sa vie publique. Ses fréquents voyages lui permettent donc de vivre loin de la cour. Le Roi ne vit plus à Versailles, son goût pour la vie privée et sa timidité le pousse à vivre loin de Versailles et organiser des voyages avec les membres de sa famille en province. [...]
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