Capitales de l'Europe des Lumières, Londres, Paris, travaux humanistes, lettres d' Alessandro Verri, 1767, Pietro Verri, Accademia dei Pugni, absolutisme, parlementarisme, monarchies européennes, épanouissement philosophique
Le XVIIIe siècle est un siècle marqué par de riches travaux humanistes et scientifiques auxquels beaucoup d'idéologues participèrent proposant de nouvelles approches sur de nombreuses disciplines et une ouverture des intérêts à de nouvelles cultures. C'est le cas d'Alessandro Verri, un jeune italien né en 1741 à Milan au sein d'une famille patricienne. C'est un homme qui aura la chance de faire de hautes études de droit qui vont lui permettre de devenir par le futur un économiste et homme politique milanais de renom. Avec son grand frère, le compte Pietro Verri qui plus tard deviendra sénateur du Royaume d'Italie, ils fondèrent en 1761 l'Accademia dei Pugni qui signifie en français "l'académie du coup de poing".
[...] Ce qui correspond essentiellement aux idées promulguées par les lumières, et qui transcendent le côté volontaire, engagé d'Alessandro Verri. Pour continuer, dans ces lettres qu'il envoie à son frère, il fait des liens et des rapprochements avec sa ville natale : Milan. On peut même constater une sorte de nostalgie. En effet, il ne retrouve pas les mêmes sensations à Londres qu'à Milan, due à toutes ces libertés, ce qui encore une fois l'ennuie. Il nous le montre ligne 19 : « Moi qui ai tant de plaisir, quand je suis à Milan, à me moquer un peu du Sénat, des magistrats, ici je n'en ai aucun. ». [...]
[...] Mais dans cette même période, un pays et une ville en particulier sont en pleine ébullition. Paris, capitale des Lumières et des arts, mais aussi ville régit par de fortes inégalités, prônées par une société d'ordre bien ancrée, et où la censure règne, tout au contraire de Londres. Notre voyageur va en effet trouver une alternative à l'ennui qu'il vivait à Londres, grâce par exemple aux cafés parisiens. À l'instar de Milan, les cafés ont joué un rôle très important dans la circulation des idées nouvelles aux 18e siècles, par exemple le « procape ». [...]
[...] Problématique : comment cet ensemble de lettres nous dévoile-t-il deux grandes capitales sous influences des Lumières ? I. Paris et Londres, entre absolutisme et parlementarisme Paris et Londres sont les deux plus importants foyers des Lumières, cependant nous pouvons distinguer des différences entre ces grandes villes avec notamment le type de gouvernements en place dans ces pays respectifs et ainsi les libertés ou les restrictions propre à chacun. A. Londres, capitale des libertés et de la tolérance La monarchie parlementaire anglaise est née d'un long processus historique. [...]
[...] En effet comme nous pouvons le voir avec Rousseau, dont il considère le régime politique de Londres comme « un chef-d'œuvre de l'esprit humain », Rousseau croit distinguer un équilibre avec la séparation des 3 pouvoirs. B. Paris capital de la culture et l'absolutisme La monarchie française est devenue absolue avec Louis XIV qui a définitivement ôté tout pouvoir à la noblesse : la Cour sert à domestiquer la noblesse d'épée. Le roi ne doit de compte qu'à Dieu dont il est, par le sacre, le lieutenant. [...]
[...] De plus la censure assure une véritable publicité à l'ouvrage interdit. Certains Philosophes vont aussi bénéficier de la protection de certains aristocrates, de monarques ou encore de mécènes gagnés par les idées des Lumières, comme notamment Voltaire avec le roi de Prusse Frédéric II. Afin de parler librement des nouvelles idées philosophiques telles que l'absolutisme et l'existence de Dieu ou encore et s'appliquent à critiquer tout ce qui éloigne l'esprit humain de la vérité, on voit apparaître de nombreux cafés ou salons littéraires, lieux de diffusion de la culture. [...]
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