La société hourrite fut désignée, à partir du XVe siècle av J.-C., sous le nom de Royaume du Mitanni. Cette puissance s'étendait du Zagros à la Méditerranée. Son territoire s'agrandit par la suite vers l'Est, en allant jusqu'à Kirkuk, et vers l'Ouest, en englobant presque toute la Syrie du Nord. Sa capitale Wassukanni fut installée en Djézireh. Le royaume du Mitanni constituait, à l'époque du Bronze Récent, l'une des puissances économiques et politiques les plus importantes du Proche-Orient.
Les Mitanniens ont pratiqué une politique d'expansion respectant les autorités déjà en place. L'organisation du royaume mitannien était de type fédéral: l'ensemble des gouverneurs et des princes étaient liés au roi du Mitanni par un serment mais demeuraient seuls maîtres de leurs royaumes. Des chefs militaires étaient cependant placés dans chacune des villes du royaume afin de tenir informer le roi de tout écart s'opposant à la bonne marche de l'empire.
[...] XIXe-XIIe siècle avant J.- C. dans Syrie. Mémoire et civilisation, Catalogue d'exposition de l'Institut du Monde Arabe à Paris (14 septembre 1993 28 février 1994), Nantes, p. 138-143. BUNNENS G Pouvoir locaux et pouvoirs dissidents en Syrie au IIe millénaire avant notre ère dans Les pouvoirs locaux en Mésopotamie et dans les régions Adjacentes, (colloque organisé par l'Institut des Hautes Etudes de Belgique et 29 janvier 1980), Bruxelles, p. 118-137. KLENGEL H Syria to 300 B.C. A Handbook of Political History, Berlin. [...]
[...] Vers la fin du siècle, les deux puissances recherchèrent les bases d'un accord. Après de longues négociations, le roi mitannien Artatama I et le pharaon Thutmosis IV (1413-1403) conclurent la paix et convinrent d'un mariage diplomatique. Les limites du royaume mitannien, pendant une durée de deux siècles, atteignirent les cités d'Alalakh à l'ouest et de Nuzi à l'est et de Terqa au sud, sur l'Euphrate. L'empire mitannien dominait également les régions septentrionales de la Syrie jusqu'à son effondrement au début du XIII° siècle L'empire assyrien L'essor de l'empire médio-assyrien reste mal connu. [...]
[...] Les Hittites poursuivirent la politique d'alliance avec les puissances syriennes mise en place par les Mitanniens. Ils signèrent un certain nombre de traités avec les chefs de provinces auxquels ils imposèrent le versement d'un tribut. Une caste militaire hittite était également présente dans chacune des villes du royaume pour assurer leur protection et veiller sur leur fidélité à l'empire. Les institutions propres à chaque province furent cependant laissées en place, laissant leurs chefs libres de mener une politique intérieure comme ils l'entendaient. [...]
[...] Leur influence fut particulièrement importante dans la plaine d'Ougarit et sur la côte phénicienne syrienne, alors coincée entre les deux puissances souveraines : l'Egypte et l'Empire hittite. Les territoires conquis par l'Egypte étaient gérés comme des colonies (Kamidu / Kamid el-loz par exemple) : la Syrie centrale et méridionale était divisée en provinces. Ces Etats locaux étaient dirigés par des rois, considérés comme des simples fonctionnaires (hazannu, rabisu) soumis à l'autorité toute-puissante du pharaon. Ceux-ci ne bénéficiaient que d'une relative autonomie en échange d'un tribut versé au pharaon. [...]
[...] Cette organisation reflète l'idéologie du pouvoir égyptien qui ne considère une autorité comme légitime que si elle émane de la personne du pharaon. C'est avec Thoutmosis I (1504-1492 av. J.-C.) que l'Egypte, après avoir repris les territoires hyksôs, engagea une politique de conquête. L'Egypte entra très tôt en conflit avec le royaume du Mitanni. Thoutmosis III (1479-1425 av. J.-C.) étendit sa domination en Nubie et dans bien d'autres régions : il atteignit la cité de Karkemish et traversa l'Euphrate en 1447 av. [...]
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