Démocratie jacksonienne d'Andrew Jackson 1829 1837 spoils system Force Bill kitchen cabinet esclavage Indian Removal trail of tears
La démocratie jacksonienne désigne la présidence d'Andrew Jackson aux Etats-Unis de 1829 à 1837. Elle se traduit par un fort scepticisme à l'égard du Congrès, la volonté de restreindre les compétences de l'Etat fédéral au minimum au profit des Etats fédérés et de vouloir donner du pouvoir politique, notamment au travers du vote, à un maximum de la population dans l'optique de lutter contre toute monopolisation du pouvoir. Elle s'articule autour de cinq principes : l'extension du suffrage, l'extension du territoire vers l'ouest, le spoils system, l'application au sens strict de la constitution et le libéralisme économique poussé à son maximum.
[...] C'est à cette période qu'apparaissent les deux formations qui bi polarisent la vie politique aux Etats-Unis. Se développe durant la présidence de Jackson le réflexe du recours au suffrage universel. René Rémond parle de poussée démocratique On élit de cette manière le président, les représentants, les juges et les fonctionnaires. Jackson est le premier homme à avoir été désigné par une convention, la première du parti démocrate, et à être élu en 1832 pour un second mandat. La démocratie Jacksonienne fait ainsi apparaître un modèle américain de la légitimité politique : le peuple Un électorat plus vaste qui se couple d'une représentation plus juste Jackson instaure le spoils system (qui signifie système des dépouilles), mécanisme politique qui consiste pour un élu à offrir des fonctions administratives aux membres de son parti. [...]
[...] C'est un déni de liberté parfaitement assumé. En tout, près de Indiens sont contraints à l'exode vers l'Ouest durant les années Jackson. Officiellement il y a rachat des terres mais cette dernière étant forcée, il conviendrait de parler d'expropriation. Une politique économique à première vue désastreuse Le Président Jackson est un homme d'inspiration fortement libérale, favorisant l'initiative individuelle et qui est fortement hostile à l'existence d'une banque centrale aux Etats-Unis (établissement qui existe depuis 1816). Il décide alors de ne pas renouveler sa concession qui prend fin en 1836, déclare par la même occasion la banque centrale anticonstitutionnelle Et fait ouvrir au nom de l'Etat une multitude de comptes dans des banques de différents Etats de l'Union. [...]
[...] Jackson parle de Libre compétition Certains actes de Jackson sont fondateurs de l'Amérique moderne Le veto de Jackson à la loi reconduisant la concession de la banque centrale apporte une innovation dans la pratique constitutionnelle : un président fort se réclame de son soutien populaire (il a fait campagne sur ce thème en 1832) pour affirmer les privilèges de l'exécutif contre un congrès dominé par les puissances économiques (Biddle fait pression aisément sur le Congrès pour le renouvellement de sa concession). Comme Guizot à la même époque, Jackson donne à ses concitoyens le conseil de s'enrichir par eux-mêmes et institutionnalise par la même occasion l'esprit pionnier qui caractérise l'Amérique. La démocratie jacksonienne n'est donc pas un mythe elle est bel et bien une réalité dont certaines pratiques régissent toujours les mentalités des dirigeants des Etats-Unis d'Amérique. [...]
[...] Cependant, malgré ces limites, la démocratie jacksonienne semble avoir mis en œuvre les fondations d'une nation moderne et tournée vers l'avenir. Le Président Jackson semble avoir, malgré les échecs relatifs à court terme, permis une modernisation des structures d'Etat et une évolution des mentalités vers l'instauration durable d'une démocratie au Pays des Libertés. II) Réalité En effet la démocratie Jacksonienne semble encrer durablement la démocratie en Amérique au travers d'une série de réformes et d'évolutions de la pratique politique. De plus bien souvent les actes de Jackson ont eu un effet positif à long terme. [...]
[...] Cela est particulièrement étonnant de la part d'un personnage qui se réclame protecteur du droit des Etats et contre un pouvoir central trop important. De plus, Jackson gouverne principalement avec le kitchen cabinet entendons par là que ces plus proches collaborateurs sont des hommes de l'hombre, travaillant officieusement pour le Président. C'est de nouveau surprenant de la part d'un homme qui prétend mépriser les politiciens, les arrangements secrets et autres aristocraties. Au-delà de son comportement controversé, Jackson ne met pas forcément en adéquation ses actes et ses paroles. [...]
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