démocratie, France, François, Guizot
"Autoritaire par tempérament, monarchiste par goût, constitutionnel par raison et par ambition." Ce mot d'A. Debidour (L'Encyclopédie française) à propos de François Guizot, auteur de l'ouvrage "De la démocratie en France" dont est issu l'extrait. C'est donc un document public accessible à tous ceux sachant lire et ayant les moyens d'accéder à l'ouvrage. Dans cet extrait, Guizot fait une analyse de la situation politique française suite au renversement de la monarchie de Juillet.
Guizot, né le 4 octobre 1787, est issu d'une famille protestante. Il entre en politique sous la Restauration et rencontre plusieurs personnalités (Decazes, Jordan, Serre, Royer-Collard, Pasquier, le duc de Broglie, Rémusat…) avec lesquelles il forme le groupe libéral conservateur des doctrinaires. Guizot fut en effet très actif dans l'opposition entre 1820 et 1828 (sous les gouvernements Richelieu et Villèle). En 1830, il entre activement dans la vie politique, il est en effet un membre quasi inamovible de presque tous les gouvernements de la monarchie de Juillet, en étant un des hommes les plus influents. Il fut ainsi ministre de l'Intérieur en 1830, ministre de l'Instruction publique de 1832 à 1836, ambassadeur à Londres en 1839, ministre des Affaires étrangères de 1840 à 1848 et chef du gouvernement français entre 1847 et 1848. François Guizot est donc un des hommes politiques les plus importants de la Restauration et de la monarchie de Juillet.
L'ouvrage "De la démocratie en France" fut publié en 1849. A cette date, Guizot ne fait plus partie du gouvernement suite à son éviction de celui-ci par Louis-Philippe, voulant éviter un mouvement insurrectionnel. Cela n'empêcha pas la révolution les 22, 23, 24 et 25 Février 1848 et le passage à la Deuxième République. Guizot est en grande partie lié à cette révolution, s'étant opposé continuellement à un élargissement de l'électorat réclamé par les libéraux. Préférant l'accès à l'électorat par l'enrichissement culturel et financier avec sa déclaration "enrichissez-vous". Si ce n'est qu'un facteur, la grosse crise économique de 1846 et les banquets ont accéléré la révolution de 1848 pour aboutir à un nouveau régime et une deuxième république. S'en suivent les lois libérales, le suffrage universel et donc la démocratie, rendant le peuple souverain et détenteur du pouvoir, ce que conteste Guizot dans cet extrait.
[...] On peut apparenter la convention nationale comme l'origine de la démocratie en France, élue et représentant le peuple. Ses excès et le rassemblement du pouvoir éxécutif et législatif amenèrent la Première République à la Constitution de l'an III, donnant le pouvoir éxécutif au Directoire, composé de 5 membres nommés par le Corps législatif, celui-ci marque le retour du suffrage censitaire. Jugé comme étant un régime instable, il chute par un complot entre Sieyès et Bonaparte, réalisant un coup d'état pour renverser le régime le 9 Novembre 1799. [...]
[...] Guizot, après avoir comparé la réussite politique des autres "Etats du monde" (ligne avec celle de la France, pose une problématique "Aurions-nous le privilège de toutes les impossibilités ligne 10. Cette question revient, pour lui, à désigner la cible causant les maux de la politique française depuis la Révolution. Si il avait déterminer dans un premier temps les conditions nécessaires à la réussite d'un régime en France ligne "la paix sociale et du bon gouvernement", qui sont ses idées pour la direction d'un état. Guizot dénonce donc la démocratie comme responsable de l'instabilité institutionelle depuis la Révolution, où le peuple a pris le pouvoir. [...]
[...] Si il ne vise pas clairement ces deux régimes lignes 21 et 22 : " tantôt telle ou telle forme d'anarchie, tantôt telle ou telle forme de despotisme", le despotisme faisant probablement également référence à Charles X auquel il était opposé lors de la restauration. Si Guizot est contre la démocratie ou "la domination de la démocratie" (ligne c'est car elle incarne l'égalité et le pouvoir au peuple, ce à quoi il est opposé dans son idéologie de base. En effet, lorsqu'il avait un rôle prépondérant lors de la monarchie de Juillet, Guizot a pu mener à bien ses idées, ce qui a été qualifié de "moment Guizot". [...]
[...] Il accuse ce culte français de la démocratie comme responsable de l'instabilité politique mais on peut dénoter qu'il a surtout une idée contraire et conservatrice face à la démocratie. Guizot a en effet une pensée arachaïque du peuple, qu'il a cherché à enseigner pour développer les capacités qui sont pour lui, les seuls capables d'intervenir dans la vie politique, sous un rôle d'électeur ou d'homme politique. Guizot a en effet une idéologie précise et il ne considère pas la démocratie comme étant un moyen de parvenir à ce qu'il recherche : "un gouvernement régulier et durable" ainsi qu'une "liberté légale et forte". [...]
[...] Autre exemple de Guizot, l'Empire Russe. Ce dernier existe depuis 1721 et le règne de Pierre le Grand, soit 128 années en 1849. L'Empire Russe se compose d'un peuple dominant, les grands russes et de nombreuses autres nationalités comme les Ukrainiens, des Allemands, les Polonais, etc. L'Empire russe était une autocratie dirigé par un empereur, ou tsar sous d'autres appelations, c'est un régime politique où un seul individu détient le pouvoir, soit un pouvoir personnel et absolu. Si au XIXe siècle, Alexandre 1er ajoute au sénat un conseil d'état et un gouvernement de 9 ministres, ils sont simplement chargés de le conseiller et de mettre en application ses décisions. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture