Fiche présentant les concepts de monarchie et de la monarchie absolue. Document très bien réalisé de deux pages environ.
[...] - Le critère éthique d'Aristote ne correspond pas à la réalité : des monarques ont, dans une certaine mesure, exercé le pouvoir dans leur intérêt propre ou dans l'intérêt du groupe sans que l'on puisse parler d'une transformation de la monarchie en tyrannie. - Aristote considère la tyrannie comme le gouvernement d'un seul à son profit. - La monarchie est une forme du pouvoir réglée c'est-à-dire organisée en fonction de principes et de normes qui ne dépendent pas d'elle. - La monarchie est donc le gouvernement par un seul obéissant à un système institutionnel. Ce système peut être extrêmement variable. [...]
[...] La monarchie absolue tend bien entendu à s'exprimer dans des faits comme telle. A la limite, tout devrait aboutir au monarque, tout devrait en partir La France et l'Espagne du XVIè au XVIIIè siècle. Au sens spécifique, le terme monarchie absolue est généralement employé pour désigner les monarchies occidentales entre le XVIè et le XVIIIè siècle, et spécialement l'espagnole et la française. La monarchie absolue implique la récusation de la validité de tout autre pouvoir politique, l'identification, théorique, de la volonté royale avec la loi, la relation personnelle et directe entre le monarque et Dieu, dont il est le représentant. [...]
[...] Dans le sens compréhensif, on désignera ainsi tous les régimes monarchiques dans lesquels le roi prétend gouverner sans limite et avoir tous les droits sur ses sujets, tend à assimiler sa volonté à la loi et ne fait, arrive à imposer complètement à ses sujets l'exclusivité d'un pouvoir politique central Un pouvoir politique centralisé. Une monarchie absolue est toujours centralisatrice. Elle conçoit la société comme un corps dont le monarque est à la tête. Il ne doit y avoir dans le corps social qu'un seul centre de décision. Présenté généralement comme fondé sur une origine divine ou un décret divin, son absolu exprime non pas l'efficacité de ses moyens d'action ou la réalité d'un pouvoir illimité, mais une référence à l'absolu divin. [...]
[...] Ces monarchies absolues furent non seulement réglées en tant qu'elles étaient monarchies, mais aussi fort limitées au niveau de l'exécution. Réglée, la monarchie absolue française est tenue d'obéir aux lois fondamentales du royaume coutumières mais impératives : hérédité, masculinité, primogéniture, capacité, légitimité, inaliénabilité du domaine Ces lois forment les éléments d'une constitution Mais elles ont autorité parce qu'elles sont coutumières, et c'est là un des aspects essentiels des limitations de cette monarchie absolue : le monarque ne peut rien contre la coutume. [...]
[...] Le second obstacle à l'absolutisme royal est l'absence de moyens d'action. Absence de moyens de communication rapides, petit nombre des représentants du roi, faiblesse de la police, exiguïté des ressources, fragilité de l'appareil économique la monarchie absolue est freinée automatiquement par cette médiocrité de moyens. Elle est alors obligée de se manifester comme absolue par symboles, actions significatives et exemplaires ; ainsi, dans la mesure où l'on ne peut pas arrêter tous les criminels, on torture ceux que l'on attrape à titre exemplaire, pour intimider ce sont ces actions très rares et fragmentaires qui, par leur excès, ont fait confondre la monarchie absolue avec une tyrannie. [...]
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