Les débuts du monde moderne: fin du XVe, début du XVIe siècle

Thèmes abordés

Innovations techniques, monde moderne, papier, imprimerie, navigation, armement, XVe siècle, XVIe siècle

Résumé du document

Les XVe et XVIe siècles sont les siècles d'innovations techniques et de bouleversements de la pensée qui vont avoir des répercutions importantes sur la société de l'époque. Ce mouvement, assez lent au début, s'accélère par la suite.
Les premières améliorations techniques sont apparues dès avant 1400. Elles touchent divers domaines :
- L'appropriation du sol et les outils de l'agriculture ;
- La conquête des forces motrices qui améliorent les transports et les moulins ;
- Les techniques industrielles.
A partir du XVe siècle, de nouvelles modifications touchent :
- La navigation maritime ;
- La diffusion des connaissances grâce à l'imprimerie et à la fabrication du papier ;
- L'utilisation de la poudre explosive.
Les découvertes géographiques, rendues possibles grâce à l'amélioration des techniques de navigation, bouleversent les connaissances et ébranlent les convictions religieuses.
De plus, certains pays, impliqués dès le départ dans ces découvertes, vont très tôt devenir des colonisateurs.
A la fin du XVe siècle, l'Europe occidentale vit repliée sur elle-même, isolée du côté de la terre par l'Empire ottoman et, du côté de la mer, par une navigation qui ne permet pas de s'éloigner des côtes.
L'Asie centrale et orientale n'est connue des Européens que par les récits du Vénitien Marco Polo qui y a vécu pendant vingt ans, au XIIIe siècle.
Son Livre des Merveilles révèle à l'Occident les fabuleuses richesses d'un monde inconnu.

Extraits

[...] Ce mouvement, assez lent au début, s'accélère par la suite. Les premières améliorations techniques sont apparues dès avant 1400. Elles touchent divers domaines : - l'appropriation du sol et les outils de l'agriculture ; - la conquête des forces motrices qui améliorent les transports et les moulins ; - les techniques industrielles. A partir du XVe siècle, de nouvelles modifications touchent : - la navigation maritime ; - la diffusion des connaissances grâce à l'imprimerie et à la fabrication du papier ; - l'utilisation de la poudre explosive. [...]

[...] Il est muni du gouvernail d'étambot. C'est un vaisseau de petite taille (de 130 à 150 tonneaux2, le plus souvent), mais suffisant pour porter un équipage, quelques hommes de guerre et les vivres pour une longue période de pleine mer. Ainsi conçue, la caravelle peut se faufiler partout et atteint, par vent arrière, des vitesses très remarquables Le Couchant, l'ouest Unité de volume employée pour déterminer la capacité des navires. Cependant, malgré des perfectionnements nés de l'expérience, les moyens techniques restent rudimentaires et supposent, de la part de leurs utilisateurs, une hardiesse et un courage qui confinent à l'inconscience. [...]

[...] Guillaume FICHET, prieur de la Sorbonne*,1465, puis recteur de l'Université de Paris L'importance de l'imprimerie Il est possible à une seule voix d'être captée par plusieurs oreilles ; de même un seul écrit enduit mille pages Légende latine de l'estampe de Stradamus. Des ouvrages qu'on ne pouvait se procurer autrefois pour 100 ducats en coûtent désormais à peine 20, si bien qu'il devient possible au plus pauvre de se constituer une bibliothèque. On paie moins aujourd'hui pour un livre qu'autrefois pour une reliure. Texte du début du XVIe siècle. [...]

[...] - le Ponant1, du Nord au Portugal, dont l'instrument de trafic est la nef, telle que les marins de Biscaye et de Bretagne l'ont mise au point, avec son haut-bord, ses formes arrondies, sa voilure de forme carrée, ses deux ou trois mâts, son gouvernail d'étambot, qui, constitué d'une pièce de bois tenue verticalement par une charnière de fer à l'arrière du navire, rend ce type de navire très maniable (adopté dès le XIIIe siècle). Mais le vaisseau reste, malgré tout, lourd et lent. [...]

[...] Au Moyen-Age, on s'est d'abord servi de papyrus, puis de parchemin. Mais, étant donné la cherté de ces supports, on les remplace progressivement par le papier. L'énergie hydraulique1, connue depuis l'époque romaine, va être utilisée pour actionner des roues à aubes2 qui vont elles-mêmes soulever de lourds maillets armés de fer, coupant et déchiquetant les chiffons. Ceux-ci sont réduits en bouillie et transformés en une pâte blanche qui, traitée, pressée, séchée, deviendra du papier. Système de roue à aubes Energie fournie par les cours et les chutes d'eau Roues hydrauliques sur lesquelles se trouvent des palettes (aubes) L'IMPRIMERIE Le moine copiste, Jean Mielot, miniature* du XVe siècle. [...]