Nous allons étudier les débuts des Almoravides grâce à l'extrait du livre intitulé Peuples et Nations du monde, tome 2, et qui rassemble des extraits des Ibars d'Ibn Khaldun traduits de l'arabe et présentés par A.Cheddadi en 1986.Ibn Khaldun n'est pas contemporain des évènements qu'il relate, cependant son œuvre est une source narrative qui nous éclaire de façon précise et fiable sur l'évolution des Etats maghrébins au XI ème siècle.
Abou Zeid Abd el-Rahman Ibn Khaldun naît à Tunis en 1332 dans une grande famille originaire d'Andalousie. Après avoir exercé différentes fonctions politiques comme celle de Premier ministre à Bejaia, lassé des rivalités de palais, il devient alors intermédiaire entre les prétendants au pouvoir et les chefs de grandes tribus. Cherchant à comprendre les raisons de la fragilité des dynasties maghrébines et de la dislocation de l'Empire almohade, il se retire de 1336 à 1370 dans une forteresse près de Tiaret où il rédige la Moqqadimat, sorte d'introduction générale à l'histoire, et véritable analyse théorique précédant le récit des péripéties qu'ont connues les dynasties maghrébines. Ibn Khaldun prend en compte les structures économiques, sociales et politiques et sait distinguer l'histoire évènementielle et celle des temps longs. La pensée centrale du modèle d'évolution des états maghrébins est pour lui l'idée d'abasya., c'est à dire ce dont la cohésion d'une tribu est fonction. Si celle-ci est forte dans une tribu qui combat pour réaliser des conquêtes, elle s'affaiblit vite lors des rivalités, connaît alors le déclin et tombe sous une nouvelle tribu conquérante.
En 1382 il se retire au Caire où il meurt en 1406.Ce n'est que bien plus tardivement qu'il est considéré comme le fondateur de la sociologie et de l'économie politique, et comme un grand historien spécialiste du Maghreb.
[...] La pensée centrale du modèle d'évolution des états maghrébins est pour lui l'idée d'abasya, c'est à dire ce dont la cohésion d'une tribu est fonction. Si celle-ci est forte dans une tribu qui combat pour réaliser des conquêtes, elle s'affaiblit vite lors des rivalités, connaît alors le déclin et tombe sous une nouvelle tribu conquérante. En 1382 il se retire au Caire où il meurt en 1406.Ce n'est que bien plus tardivement qu'il est considéré comme le fondateur de la sociologie et de l'économie politique, et comme un grand historien spécialiste du Maghreb. [...]
[...] Après le départ des Fatimides, le Maghreb est morcelé politiquement. Le Maghreb occidental connaît sous l'influence de Cordoue un premier développement. Depuis le XI ème siècle les Berbères Zanâtas éliminent les Sanhâga du commerce transsaharien qu'ils avaient développé avec l'aide des Fatimides, et les berbères Sanhâga sont convertis à l'Islam. En quoi Abd Allah ben Yasîn est-il à l'origine du clan des Almoravides et quels sont les moyens qu'il a utilisés afin de réaliser l'expansion de l'Islam ? Dans une première partie nous montrerons que la forte personnalité et la volonté d'islamisation d' Abd Allah ben Yasîn lui ont permis par deux fois de réaliser ses objectifs. [...]
[...] Enfin, l'art andalou pénètre au Maghreb , et se manifeste par la construction des mosquées de Tlemcen, d'Alger, de Marrakech, et par l'embellissement de la mosquée Karawiyîn à Fès. C'est vers 1125-1147 que se termine l'œuvre territoriale des Almoravides. L'unité provisoire est reprise plus tard et reconstituée par les Almohades. Indications bibliographiques 1)Source IBN KHALDUN, Peuples et Nations du monde, extraits des ‘Ibar traduits de l'arabe et présentés par A.CHEDDADI, tome Sinbad pp.507- 508 2)Manuels généraux : A.DUCELLIER, M.KAPLAN, B.MARTIN, F.MICHEAU, Le Moyen-âge en Orient, Byzance et l'Islam, Hachette supérieur, 3ème édition, Paris,2006, 350p. [...]
[...] Les habitants refusent et tuent les envoyés Lamtûna. Abd Allah envoie alors ses troupes et vainc la population du Lamta. Il exige alors de la tribu le tiers de ses biens, et le Lamta y consent donc il est accepté dans la confédération naissante. Cette confédération consiste en la réunion des trois tribus des Banû Warit, des Guddâla, et des Lamtûna, qui occupent à elles trois la zone côtière de l'Atlantique sans qu'aucune tribu ne s'interpose entre elles et la mer. [...]
[...] Il suit d'abord une formation sous la direction de Waggag, puis visite l'Espagne musulmane et y réside sept ans. Lorsqu'il regagne son pays il se veut réformateur de l'Islam. Il étudie les sciences et retourne au Magrib al-Aqsâ. A Tâmasnâ , c'est en voyant des masses sous la domination des émirs de la tribu des Bargawâta, maintenue par la force militaire, qu'il lui vient l'idée d'unifier les Sanhâga et de les conduire en un mouvement de libération du joug Zanâta. [...]
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