A la Belle Epoque, en France, le catholicisme est sujet à de nombreuses crises et à un renouveau. Le catholicisme désigne la religion des chrétiens qui reconnaissent l'autorité du pape. Une crise signifie une période difficile plus ou moins longue, à l'opposition du renouveau qui désigne une reprise, une transformation.
Dans le contexte général, la Belle Epoque fait référence aux années 1880 à 1914, un imaginaire de l'époque où la population était insouciante des difficultés auxquelles elle allait être confrontée durant la guerre.
Dans le contexte du catholicisme, il est nécessaire de remonter au concordat de 1801 pour définir la situation du catholicisme en France. En effet, c'est le point de départ d'une période de crise du catholicisme puisque Napoléon déclara la religion catholique comme celle de la majorité des Français. Cela signifie qu'elle dispose de nombreux fidèles mais, elle n'est pas religion d'Etat, contrairement aux souhaits de l'Eglise catholique. Ceci remet en cause son autorité ainsi que son influence sur la population française.
Ce fut l'une des crises que la religion catholique connut au début du XIXe siècle, de plus, elle engendra un processus qui se poursuivit à la Belle Epoque. En effet, durant les années 1880 à 1914, le catholicisme subit de nombreuses crises, c'est-à-dire des périodes où les chrétiens ne reconnaissaient plus l'autorité du pape. Certains évoquent la déchristianisation de la France, les fidèles abandonnent les rites et les pratiques fondamentales, le nombre d'ordination décroît. Ces crises furent stimulées par l'arrivée des Républicains au pouvoir en 1880, hostiles à l'influence de l'Eglise catholique sur la population. L'Eglise catholique doit donc faire face à la baisse de la pratique religieuse, du nombre des fidèles et à l'hostilité des Républicains. C'est une crise qui oppose l'Etat au catholicisme, un conflit permanent qui éclate durant la Belle Epoque.
Toutefois, malgré ces crises, le catholicisme connaît également un renouveau, l'Eglise catholique se transforme pour répondre aux attentes des fidèles, c'est une période de reprise de la religion catholique.
Cependant, quels furent ces moments de crises auxquels le catholicisme fut confronté et de quelle façon connaît-il un renouveau à la Belle Epoque?
Dans une première partie, nous traiterons des premières crises du catholicisme entre 1880 à 1890. Puis, dans une deuxième partie, nous évoquerons la deuxième crise du catholicisme entre 1890 à 1905. Enfin, dans une troisième partie, nous traiterons du renouveau du catholicisme de 1890 à 1914.
[...] Mgr Geay, de Laval, entretenait une liaison avec la Supérieure du Carmel local. Mgr Le Nordez, de Dijon, était un bon vivant et ses frasques l'avaient brouillé avec son clergé à tel point que les séminaristes refusaient d'être ordonnés par lui. Jugeant cette pratique injuste, ils envoient leurs convocations à la Direction des Cultes, Emile Combes leur interdit de se rendre à Rome, il prend leurs défenses, il affirme que le pouvoir temporel et spirituel doivent décider ensemble sur la démission des évêques et, qu'aucune convocation à comparaître à Rome ne peut être faite sans accord du gouvernement. [...]
[...] C'est une crise qui oppose l'Etat au catholicisme, un conflit permanent qui éclate durant la Belle Epoque. Toutefois, malgré ces crises, le catholicisme connaît également un renouveau, l'Eglise catholique se transforme pour répondre aux attentes des fidèles, c'est une période de reprise de la religion catholique. Cependant, quels furent ces moments de crises auxquels le catholicisme fut confronté et de quelle façon connaît-il un renouveau à la Belle Epoque ? Dans une première partie, nous traiterons des premières crises du catholicisme entre 1880 à 1890. [...]
[...] Ces crises touchent donc différents domaines où l'Eglise exerce son influence sur le peuple : l'école et les congrégations. La multiplication de ces crises, des conflits entre le pape et l'Etat français entraîne la rupture des relations diplomatiques entre eux, la Séparation des Eglises et de l'Etat. Cela donne de nouvelles libertés à l'Eglise catholique qui en parallèle entreprend le renouveau du catholicisme, la renaissance catholique par l'intermédiaire des mouvements de jeunesse, l'Eglise catholique demeure ainsi influente dans la vie des fidèles. [...]
[...] Ainsi, l'Eglise développe ses écoles privées, le nombre d'élèves qu'elle scolarise passe de en 1878 à en 1901. Toutefois, dans le cadre de l'enseignement primaire, l'instruction morale et religieuse est remplacée par l'instruction morale et civique, il n'y a pas de cours de catéchisme. Puis, ce sont les locaux qui sont laïcisés, les hôpitaux, les tribunaux, les casernes, les crucifix sont retirés des écoles car Jules Ferry voyait dans l'Eglise une force d'asservissement des âmes qui veut occuper tout l'espace public. [...]
[...] En effet, certaines congrégations affirment leurs positions antidreyfusardes et se heurtent aux Républicains, c'est le cas de la congrégation des Assomptionnistes qui diffusent ses idées dans le journal La Croix, dès 1901, elle est dissoute. Les premières mesures contre les congrégations sont appliquées par Waldeck- Rousseau, modéré, il accuse les moines d'affaires d'être trop riches et d'encourager les hostilités contre la République. Il oblige les congrégations à avoir une autorisation sous peine d'être dissoute, cela concerne 753 congrégations. De plus, il interdit à tous ceux qui ont fréquenté des congrégations d'enseigner. [...]
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