Les Cours d’Italie du nord au XIV et XVe siècle - la Cour de Ferrare

Résumé du document

Depuis la fragmentation de l'Italie qui accompagna la chute de l'empire romain au Vème siècle, le pays n'avait jamais retrouvé une identité nationale ou culturelle stable. À partir de 1200 environ, il se transforma en un assemblage de villes États sans dessein commun, avec des oligarchies républicaines (Florence, Venise, Gênes), la Cour pontificale à Rome, des cours princières, des fiefs impériaux, des États papaux.

Au Sud s'étendait le grand royaume de Naples et de Sicile, tandis que le Nord était dominé par la riche et puissante principauté de Milan. Les autres grandes cours princières, Ferrare et Urbino, ainsi que le marquisat de Mantoue étaient relativement petites en comparaison, et leur prestige tenait pour une grande part aux arts que leurs mécénats protégeaient.

Nous avons souvent une image fausse ou incomplète des cours italiennes du XVe siècle, parce que nous avons tendance à étendre à toute la péninsule le modèle florentin de la période médicéenne. Ferrare est une ville située au nord de l'Italie (dans l'actuelle Emilie-Romagne) située sur le cours du Pô.

Extraits

[...] Pour cela, les princes de Ferrare font de nombreuses commandes à différents artistes. Nous allons en voir quelques-uns des plus célèbres. Important centre humaniste, Ferrare reçut à la cour des Este les plus grands poètes italiens du quattrocento, Matteo Marice Boiardo, Ludovico Ariosto, Torquato Tasso ainsi que les grands peintres de l'époque Andrea Mantegna, Giovanni Bellini, Cosme Tura, Francesco del Cossa où encore Pisanello. En 1438, Pisanello arrive à Ferrare, il est connu pour sa production de médaille de style gothique. [...]

[...] La médaille a donc été le vecteur le plus couramment employé pour diffuser le bon profil du souverain ainsi que ses hauts faits et ses qualités. A l'intérieur des palais de Ferrare il y avait un fort souci du décor intérieur. Par exemple certaines salles étaient couvertes de boiseries en chêne. Les murs des chambres et des grandes salles étaient couverts de tapisseries tissées de soie et de laine, avec parfois même des fils de métaux précieux. C'était par excellence le décor des cours ou des demeures riches. [...]

[...] Il y a donc un ancrage très fort dans la ville. Il faut aussi noter la présence de jardins dans les palais princiers, dont ils forment le prolongement naturel. On s'y rend souvent par des galeries. Les jardins sont clos de murs et de petites dimensions. Ils sont très organisés. On y trouve des fleurs (surtout la rose) et également des légumes et des plantes médicinales. Nous venons donc de voir le cadre de vie de la cour et nous allons passer à l'univers dans lequel la cour se trouve, le mode de vie, de pensée L'univers chevaleresque et courtois Le prince éclairé par dieu, hérite des grandes figures héroïques, antiques ou chrétiennes incarnent l'idéal chevaleresque. [...]

[...] Les risques de révoltes cessèrent et le château devint alors la magnifique résidence de la cour et fut enrichi de miradors sur les tours, de balcons de marbre, d'une cour Le Palazzo Municipale fut également un haut lieu de cour à Ferrare. Il fut la résidence des Este jusqu'au XVIe siècle. On peut notamment y voir une représentation de Borso d'Este sur une colonne. A la fin du XVe siècle, de nouveaux palais sont apparus. L'un d'eux était le Palazzo dei Diamanti (voir Powerpoint), de Rossetti, bâti par Ercole pour son frère Sigismondo près de la résidence ducale. [...]

[...] Les médailles souvent utilisées pour un message ouvertement politique. Leonello se veut plus subtil, elle est faite par son artiste favori Pisanello. Il est d'ailleurs dit que l'art à la cour de Ferrare de Leonello à Isabella d'Este est souvent une source de spéculation intellectuelle. Borso d'Este C'est son frère Borso (voir Powerpoint) qui prit la succession de Leonello et régna de 1450 à 1471. Il partageait le gout de son frère pour les arts, et en particulier les enluminures, mais affectionnait surtout ce luxe, cette opulence à laquelle Leonello avait renoncé pour une grande part. [...]