Cours d'histoire sur la société des Ordres dans la France absolutiste, basé sur l'ouvrage de Roland Mousnier : « Les institutions de la France sous la monarchie absolue ».
[...] Cela est d'abord dû à des questions financières. Si le clergé était en principe exempt de taille, le roi pouvait solliciter une aide financière, s'il en allait de l'utilité ou la nécessité publique Or, en 1580, le clergé fit promettre au roi qu'il y ait une réunion en Assemblée s'il ne remboursait pas ou ne rachetait pas ses dettes envers le clergé jusqu'en 1585. Comme le roi ne paya jamais ses dettes, les assemblées eurent lieu jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. [...]
[...] Ils sont admis aux soupers de la cour, dans les salons, ils sont traités avec courtoisie. Ils partagent les valeurs typiques de la noblesse, ont leurs propres salons et leurs loges à l'opéra. Les financiers ont reçu une éducation brillante, souvent la même que les robins et les nobles de cour. Ils sont en général aussi de grands amateurs d'art, dépensent dans le mécénat et les collections. Nous pourrions croire que les financiers étaient totalement intégrés à la noblesse. Ce n'est pourtant pas le cas. [...]
[...] Juridiquement, il y a deux groupes distincts. Premièrement, les ayant droite de corps et de communauté regroupant les métiers jurés, soit les métiers accomplissant des tâches dans la fonction publique, et deuxièmement, les métiers dits libres qu'exercent les gens de la campagne et la majorité des villes. Ils ne forment pas de corps mais sont sous surveillance de magistrats et de la police, qui s'assurent de la qualité, des salaires, de la sécurité et veillent à l'application des règlements.[22] Il y a de fortes variations entre les villes et les campagnes. [...]
[...] Beaucoup avaient été anoblis assez tardivement, exception faite des magistrats, lesquels pouvaient souvent prétendre à trois voir quatre générations de noblesse, et donc être considérés comme étant nobles de race.[11] La moyenne et la petite gentilhommerie Au dernier échelon de la noblesse, on trouve la moyenne et la petite gentilhommerie. Leur situation sociale n'a pour le moment que fort peu été étudiée. Il semblerait que la noblesse de cette gentilhommerie soit très ancienne, mais qu'il n'y a jamais eu de familles exerçant une fonction élevée, ce qui expliquerait leur fortune très modeste. La plupart réside sur ses terres en province. [...]
[...] [ ] toute une partie de leur comportement devient celui des propriétaires fonciers et des bourgeois capitalistes du XIXe siècle. De sorte que l'on peut se demande ] si l'Ordre n'est pas en train de se transformer en classe. Le droit d'aînesse est très important chez les nobles. En effet, l'aîné a pour charge de perpétuer le lignage. Il héritait ainsi de la majorité des biens et des terres, la moitié, voir alors que ses cadets se partageaient le reste. [...]
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