Courant - Risorgimento - unification - union - Italie - Garibaldi
Le souvenir d'un Etat italien unifié des Alpes à la Méditerranée, comme il l'était sous la République romaine (vers 150 av. J-C), est resté dans la mémoire de beaucoup d'Italiens – et notamment chez les artistes et les intellectuels. Au XIXe siècle, les premières mesures en faveur d'une unification de la péninsule italique ont été prises, et un nouveau mouvement politique et culturel se développe : c'est le Risorgimento, l'aspiration des Italiens à l'unité à la fois politique et territoriale.
Le mouvement, inspiré par les idées des Lumières ainsi que par le romantisme et les sociétés secrètes qui se développent au début du XIXe siècle, se répand rapidement, mais de manière inégale : on assiste à l'apparition de différents courants idéologiques en faveur de l'unité italienne, certains plus modérés que d'autres. Aucun d'eux en fait ne trouve une application concrète, en grande partie parce qu'ils ne se rendent pas compte de plusieurs conditions fondamentales pour une unification réussie. Cependant tous ces courants ont conditionné l'évolution des événements historiques, et surtout, ils ont mis en relief les traditions politiques du nouvel Etat, en délimitant les organisations politiques qui découlent de ces idéologies : les courants antagonistes du Risorgimento fondent les bases sur lesquelles l'histoire politique italienne s'est bâtie.
[...] En 1870, l'Italie est faite, pourtant, il reste beaucoup à faire : la dualité, l'existence de courants antagonistes qui se rencontrent, se veut structurante, or il y a non seulement un problème majeur des finances de l'Etat, mais aussi un clivage social et culturel entre régions : comme le dit Massimo d'Azeglio, les Italiens restent à faire L'Italia è fatta, occorre fare gli italiani L'Italie unifiée est en proie à deux problèmes majeurs : le brigandage et la question romaine. Le premier apparemment sans solution, l'allégorie de l'Italie invite le général Cialdini a s'attaquer au deuxième problème. Bibliographie L'histoire du XIXe siècle en fiches David Colon Histoire de l'Italie. [...]
[...] Cependant, l'effacement des groupes qu'on pourrait appeler régionaux aboutit à l'apparition de deux courants nationaux dont le but reste le même, mais politiquement et socialement opposés : le premier tend au radicalisme, tandis que l'autre reste modéré Les courants radicaux de l'unification italienne soutiennent un risorgimento populaire. A. Mazzini et l'aspiration républicaine démocratique. Fervent républicain et père spirituel du Risorgimento, Mazzini est le premier à former un courant italien pour l'unité : inspiré par le carbonarisme et les idées socialistes, il fonde le mouvement Giovane Italia (Jeune Italie). Le but de cette association est d'unifier tous les royaumes italiens sous une unique République démocratique, seule condition selon Mazzini pour libérer le peuple italien de l'invasion autrichienne : l'objectif républicain devait pousser à l'insurrection populaire. [...]
[...] Différence entre les émeutes des carbonari du Nord et du Sud. Prévalant surtout dans le Mezzogiorno, le carbonarisme, phénomène politique issu de la Charbonnerie (société secrète française), se veut promoteur de mouvements constitutionnels pour protéger, notamment, les intérêts bourgeois des agressions despotiques et de la domination aristocratique soutenue par les Bourbons. La physionomie et les objectifs des insurrections sont différents : au Sud, il n'y a pas un problème d'indépendance comme au Nord mais de constitutionnalité ; au contraire, le problème le plus ressenti au Nord est purement national, d'où le besoin d'une entente entre groupes libéro-nationaux lombards, vénitiens et piémontais. [...]
[...] La révolution est en quelque sorte sacralisée et légitimée par ces maximes, qui attribuent à l'Italie une fonction universelle : celle de défendre la liberté, l'émancipation des peuples, au nom de Dieu. C'est la raison pour laquelle Mazzini crée plus tard deux autres associations, la Jeune Europe et la Jeune Allemagne. B. Garibaldi et le Risorgimento des masses. Si Mazzini est le prophète du Risorgimento, sa portée d'action reste limitée et sa volonté disproportionnée. Quant à Garibaldi, homme du peuple, défenseur de l'égalitarisme et de la liberté pour tous les peuples au même titre que Mazzini, il est la figure emblématique du Risorgimento au sens de révolte et soulèvement populaire. [...]
[...] Fusion des groupes conspirateurs et formation de courants non plus régionaux mais nationaux. Le fait de se développer au sein de ventes (sections locales de la société, en italien vendite) aux objectifs distincts favorise l'apparition de courants risorgimentaux. En effet, c'est en raison d'une importante fragmentation de ses localisations et structures que l'on dès le début, une organisation qui regroupe en elle à la fois des libéraux modérés, des radicaux, des monarchistes ainsi que des républicains. Pourtant, malgré de différentes orientations et valeurs politiques, l'action du carbonarisme s'est faite de façon unitaire. [...]
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