L'origine et la structure des corporations. Caractères permanents. La fonction des corporations dans la société de l'Ancien Régime. L'évolution du système. Les poussées individualistes de la Renaissance (de Louis XI à Henri. L'apogée. Colbert et les corporations. La disparition des corporations. Déclin. Abolition
[...] Mais les coalitions, en particulier les compagnonnages, continuent à animer la vie sociale. Les grèves de compagnons ne cessent pas et l'agitation des ouvriers charpentiers à Paris en avril 1791, détermine la Constituante à intervenir. Le 14 juin 1791, par la loi Le Chapelier, les coalitions de toute nature (association entre personnes d'un même métier, ouvrière ou patronale) sont interdites. Un décret du 20 juillet étend ces interdictions aux campagnes, à l'encontre des fermiers, des domestiques et des ouvriers agricoles. [...]
[...] Les conflits se multiplient et débouchent sur un particularisme et une réglementation croissante. Au début du 16è siècle, avec la Renaissance, le conflit devient ouvert. Deux grandes grèves organisées par les compagnonnages, celles de Lyon (1539) et de Paris (1542), manifestent le début d'une volonté et d'une pratique solidaires de tous les artisans ouvriers : cessation générale du travail en cas d'abus des maîtres, caisse commune pour faire face aux évènements, assemblées régulières. Les accusations contre les maîtres concernent l'insuffisance des salaires, l'entrave et la liberté de leur travail, la concurrence déloyale de la part des apprentis. [...]
[...] L'instinct de conservation l'emportait sur l'esprit de nouveauté. B. L'apogée Malgré tout, la période charnière entre le XVIè et le XVIIè apparaît comme la période faste des corporations. Les édits de permettent de suivre le développement des métiers et leur subordination progressive dans un ensemble d'institutions dirigé par l'Etat. En 1581, par un édit solennel, Henri III entreprenait de mettre de l'ordre dans leur vie, de les constituer en un ensemble cohérent à travers tout le royaume. EN 1597, conseillé par Laffemas, Henri IV entend lui multiplier les corporations dans une période socialement, politiquement encore incertaine. [...]
[...] III) La disparition des corporations A. Déclin Des abus de toute sorte sont reprochées aux corporations : réglementation et fiscalité trop importante, sclérose, etc. Lles maîtres des métiers les plus riches cherchent à échapper au carcan corporatif. D'autant que dans la France des XVIIè et XVIIIè siècles, le système corporatif groupe moins de la moitié des artisans. Là comme en Angleterre, c'est en dehors des corporations et contre elles que s'effectue le démarrage industriel. B. Abolition - L'édit de Turgot février 1776) L'abolition des corporations est, d'abord, le fait du pouvoir royal par l'entremise d'un ministre : Turgot. [...]
[...] II) L'évolution du système Les rois, aux XIVè et XVè siècle, imposent un contrôle de plus en plus étroit aux corporations, qui deviennent des moyens de gouvernement. Au XVIème siècle, le système traverse une crise : individualisme qui affaiblit la discipline communautaire, incidence de la religion (la maîtrise est souvent refusée aux protestants), concurrence des compagnonnages et des nouveaux métiers libres. Mais la monarchie réagit : Henri III et Henri IV unifient le régime des métiers ; Colbert surtout, au XVIIème siècle, crée de nouvelles corporations, impose à toutes des règlements nationaux et le contrôle d'inspecteurs royaux. [...]
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