La France repose sur des structures du Moyen Âge, mais pendant ces deux règnes de nouvelles structures apparaissent. Cependant sur le plan économique et social les changements sont moins perceptibles. Le roi est dit le « Roi Très-Chrétien » ce qui signifie que c'est une monarchie de droit divin et le roi est sacré (il a reçu le sacre dans la cathédrale de Reims). Ce sacre est très codifié.
Le prince prononce les serments ce qui signifie qu'il promet de respecter l'Eglise et ses privilèges ainsi que d'assurer à son peuple la paix et la justice. Le roi est oint avec le saint chrème. C'est une huile sainte que lui met sur le front l'archevêque de Reims. De plus, l'anneau, le sceptre, la main de justice et la couronne sont les insignes, les symboles de son pouvoir remis par l'archevêque de Reims.
Le roi a un droit de regard voire d'ingérence sur l'Eglise. Ce droit a été très utilisé par François Ier en adoptant la doctrine du gallicanisme (attachement de l'église à la France qui doit être indépendante de la papauté sur le plan temporel, mais pas sur les dogmes et les doctrines).
En 1516 le Concordat de Bologne passé avec le pape reconnaît ainsi au Roi de France la possibilité de nommer lui-même les archevêques et les abbés donc cela représente une main mise sur l'Eglise.
Le roi a un pouvoir dit consultatif donc il doit avant de prendre une décision consulter deux assemblées consultatives : les États généraux (réunion des trois ordres) et les États provinciaux (la même chose au niveau d'une province). C'est le Roi qui décide la date des réunions.
[...] Les nobles ont des privilèges: le port de l'épée, la possession d'un fief, les exemptions fiscales (ils payent déjà le prix du sang). Il existe trois possibilités d'accéder à la noblesse : On peut rendre un service au Roi et recevoir des lettres de noblesse à l'instar du célèbre chevalier Bayard à la bataille de Marignan en 1515 ou effectuer des exercices dans certains offices ou bien posséder la charge de secrétaire du Roi choisit pour ses compétences. Cependant il leur faut travailler auprès du Roi pendant 20 ans avant d'être anoblies. [...]
[...] La cour, organe de gouvernement Tous ces gens vivent au sein de la cour, avec en plus les membres de la famille royale, les princes de sang, les ducs et pairs de France, certains membres de la haute noblesse et un personnel de service. Cette cour, de la taille d'une ville, est nomade. Elle change souvent de lieux, environ tous les 3 mois. De plus on y constate la présence voire l'influence des femmes. Elles ont des clans comme Marguerite d'Angoulême (sœur de François 1er ) et sous Henri II, Diane de Poitiers, sa maîtresse. Ce qui caractérise aussi la cour c'est l'importance des factions et des clientèles. [...]
[...] Enfin une fonction de bienfaisance. Au XVIe siècle le pauvre est considéré comme un chrétien malheureux, dès lors il est recueilli dans des structures spécialisées. Cependant on soigne plus l'âme que le corps. Nous pouvons trouver dans les villes une société de corps à l'instar du haut clergé dans le cas où la ville possède une cathédrale de la bourgeoisie qui ne signifie pas nécessairement être noble. C'est une fonction honorifique qui n'a pas le même sens selon les villes. [...]
[...] Au-dessus la seigneurie qui encadre la justice et l'économie notamment avec les taxes. Puis vint la communauté villageoise qui s'occupe de gérer les affaires du village dont la police Le plus haut niveau d'encadrement est l'encadrement royal qui s'occupe aussi de la justice, de frapper la monnaie, de la fiscalité et de l'armée. Conclusion D'un point de vue social l'individu n'existe pas seul puisqu'il appartient à un corps. Cette société est hiérarchisée et sous le règne des premiers Valois ces structures sont renforcées. [...]
[...] L'administration repose sur des officiers (propriétaire d'un office). Ils ont dû acheter leurs offices et exerce une charge publique à vie. Cette charge est différente de celle du commissaire qui est révocable ce qui induit incontestablement que les officiers en raison de la sécurité de leurs emplois soient des sujets moins dévoués. En renforçant les structures, François 1er et Henri II renforcent l'autorité monarchique. L'ordonnance de Villers-Cotterêts en 1539 comporte 192 articles dont deux sont déterminants pour l'évolution du Royaume. [...]
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