Après avoir réduit les Indiens en esclavage, les Espagnols se sont trouvés obligés de continuer la conquête et d'organiser de nouvelles expéditions à partir de Saint-Domingue et Cuba. Ces expéditions ont abouti, au milieu du XVIe, à la main mise de l'Espagne sur les plus riches contrées du continent américain. C'est donc en février 1519 que Cortés a entrepris l'expédition qui devait sonner le glas de la puissance aztèque.
Les sources de notre connaissance sont les Aztèques eux-mêmes. Ils avaient une écriture pictographique, une langue (le nahuatl), dont il existait une documentation écrite. Une bonne partie de cette documentation a été volontairement détruite après la conquête, parce que beaucoup de ces livres présentaient un caractère religieux ou magique, qui constituait aux yeux des religieux espagnols un obstacle à la conversion des indigènes. Les Indiens ont vite compris la pratique de l'écriture alphabétique, et ils ont transcrit très vite de nombreux textes du nahuatl à l'alphabet latin. Quand ils n'ont pas transcrit, il est arrivé que les Espagnols aient traduit eux-mêmes des écrits, pour en garder la mémoire, comme par exemple les annales de Cuauhtitlàn. On dispose ainsi de très importants travaux de Bernardino de Sahagùn. Il a appris la langue aztèque et s'est même appliqué à écrire dans cette langue pour déchiffrer des codices, sous l'égide d'Indiens nobles. Il a écrit ainsi une admirable Histoire générale des choses de la Nouvelle Espagne. On dispose d'une documentation importante qui permet de se faire une idée précise de la conquête à cette époque, même s'il reste des zones d'ombre qui correspondent aux temps plus anciens.
[...] En conséquence, le Mexique baignait dans le sang. A l'occasion de la rénovation du temple de Tenochtitlan, le sixième roi aztèque, Ahuitzotl, a entrepris une Guerre Fleurie pour se procurer 20.000 victimes sacrifiées pour la cérémonie de rénovation du temple. Les Aztèques, maîtres en la matière, avaient plusieurs formes de sacrifices : la pendaison, la crémation, les flèches, l'ouverture de la cage thoracique sur un sujet vivant, avec un couteau, et l'arrachement du cœur sur la pierre de sacrifice, les sacrifices gladiatoires ( 1 combat inégal où le prisonnier était armé de bois et lié par un pied, contre élite guerrière de l'armée aztèque, les aigles et les jaguars) et des jeux, comme la pelote, mais chaque équipe perdante était sacrifiée. [...]
[...] Cette tribu était à l'origine paria, des cerfs soumis aux Toltèques, mais qui vont, du fait de leur violence, en moins de 200 ans, devenir les chefs du Mexique. Cette tribu progresse vers le sud et en 1345 s'accomplit la prophétie de leur dieu colibri, prophétie selon laquelle la migration de ce peuple vers le sud devait prendre fin lorsqu'il découvrirait un aigle posé sur un cactus dévorant un serpent, cela s'est réalisé à Texcoco (site de Mexico). C'est sur cette lagune que fut fondée Tenochtitlan-Mexico. [...]
[...] Le guerrier qui ramène des prisonniers est couvert de gloire et d'honneurs. Pour ce qui est du Macehualli, il s'agit d'un homme du commun, il sera soumis à l'impôt et au travail le plus dur. La majeure partie de la population appartient à la roture. La ville est divisée en quartiers les calpulli. Chaque homme en se mariant avait droit à une terre qu'il devait travailler afin de la mettre en valeur. La société aztèque donne une importante place aux marchands, les Pochteca, qui sont des trafiquants d'or, de plume de Quetzal, de coton, de mets fins pour l'empereur et sa famille. [...]
[...] Sous Moctezuma II l'empire se composait de 38 provinces tributaires et de petits Etats au statut indéterminé. L'empire aztèque est un ensemble de provinces, qui réunit en confédération des unités fiscales, mais qui laisse une certaine autonomie à ses différentes provinces, à la condition expresse qu'elles s'acquittent du payement de leur tribut qui consiste notamment à livrer aux Aztèques les contingents militaires demandés. Les souverains Aztèques se sont appliqués à réécrire l'histoire de leur peuple en termes mythiques, exaltant la vocation à la conquête et à la domination des Aztèques. [...]
[...] Cette classe constitue l'avant-garde de la conquête aztèque. Ils sont honorés par la population et ont pour dieu, Queztalcoatl. Les guerriers dominent dans la société aztèque, mais l'influence de Quetzalcoatl, dieu civilisateur et opposé aux sacrifices, grandissait beaucoup. Tenochtitlan était une cité très riche et très belle, si bien que les Espagnols en furent profondément marqués. Ce qui les a le plus attirés est le tribut prélevé par l'empereur et stocké au palais. Les aliments étaient aussi très tentants, avec tous les nouveaux aliments découverts : piment, tomates, cacao, concombres. [...]
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