Les Antilles, découvertes les premières, ont été, tout naturellement, le terrain d'essai de l'action castillane.
Colomb ne s'intéressait pas à une colonisation de peuplement. Pour lui, l'essentiel était de tirer partie des immenses privilèges que lui reconnaissaient les capitulations de Santa Fe et de profiter du monopole qu'il partageait avec les Rois Catholiques, ses associés dans l'entreprise, pour installer dans les terres nouvelles des factoreries commerciales, à l'exemple des Génois au Levant et des Portugais en Afrique. C'est ainsi qu'il fonde, en 1494, dans l'île Española (Haïti), un établissement permanent, forteresse et comptoir de traite plutôt que ville : la Isabela. La ville de Saint-Domingue est fondée en 1496, afin de mieux exploiter les gisements d'or du sud de l'île (...)
[...] Vers 1519-1520, la période des essais est révolue. La création prochaine du Conseil des Indes complète la structure administrative. L'expérience de peuplement des îles va commander la politique de colonisation du continent où s'ouvre l'ère des conquistadores. L'ère des conquistadores Les tentatives de mise en valeur des Antilles ne freinent nullement les nouveaux voyages de découverte. On sait que Colomb poursuit obstinément sa conquête du Cathay, jusqu'en 1504, à travers la Méditerranée américaine, entre le Honduras et les bouches de l'Orénoque. [...]
[...] L'exploitation forcenée de la main-d'œuvre indigène permet la mise en valeur des mines que les Espagnols avaient cherchées avec fièvre : jusque vers 1545 domine l'extraction de l'or dans les sites d'orpaillage de l'ouest et du sud du Mexique et en Amérique centrale. Les premières mines d'argent mexicaines sont découvertes en 1530-1531 ; en 1545, dans le haut Pérou, commence l'exploitation du fabuleux gisement argentifère du Potosi. Les métaux précieux servent à payer les marchandises importées d'Europe : étoffes, outillage, vins, huile, etc., dont les Espagnols des Indes ne peuvent se passer. [...]
[...] Colomb ne s'intéressait pas à une colonisation de peuplement. Pour lui, l'essentiel était de tirer parti des immenses privilèges que lui reconnaissaient les capitulations de Santa Fe et de profiter du monopole qu'il partageait avec les Rois Catholiques, ses associés dans l'entreprise, pour installer dans les terres nouvelles des factoreries commerciales, à l'exemple des Génois au Levant et des Portugais en Afrique. C'est ainsi qu'il fonde, en 1494, dans l'île Española (Haïti), un établissement permanent, forteresse et comptoir de traite plutôt que ville : la Isabela. [...]
[...] Ils créent en 1503 la Casa de Contratación qui organise et surveille, depuis Séville, l'ensemble du commerce avec l'Amérique. À l'échelon local, un gouverneur est en principe dépositaire de tous les pouvoirs : il les exerce personnellement dans les domaines politique et militaire ; mais l'autorité judiciaire est bientôt confiée à un tribunal ou audience (audiencia) : la première s'installe à Saint-Domingue en 1511. Les finances dépendent des trois officiers royaux (oficiales reales : factor, tesorero, contador), chargés de percevoir les impôts et d'administrer les monopoles de la Couronne : ainsi celui du bois de teinture ou palo brasil. [...]
[...] La poussée espagnole se concentre, à partir de 1519, sur la conquête du continent. Les voyages de rescate, partis à la recherche d'or, de perles et d'esclaves, permettent de deviner, dès 1517, depuis Cuba, la grandeur et les richesses de l'Empire aztèque ; et, depuis Panamá, vers 1522, celles du Tahuantin Suyu, l'empire des Incas. En une vingtaine d'années à peine (1520-1540), les conquérants gagnent à Charles Quint des empires immenses peuplés de millions d'Indiens, plus de royaumes qu'il n'avait jusqu'alors de provinces Les premières expéditions de conquête ne diffèrent guère, en leur principe, des voyages de rescate. [...]
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