Le premier contact entre Espagnols et Indiens aura lieu aux Grandes Antilles (Cuba et Saint Domingue), puis dans les Petites Antilles. Durant le second voyage, ces zones seront appelées Caraïbes : il s'agit des îles et de la terre ferme de la Guyane jusqu'en Honduras, en passant par l'isthme de Panama.
On a affaire a des civilisations diverses qui ont malgré tout un point commun : le détroit de Floride (il s'agit de l'espace qui unit toutes les Antilles). Les civilisations ignorent les constructions de pierre. Pour les anthropologues, l'Amérique Centrale est coupée en deux : l'aire méso-américaine, sur le Mexique et le Yucatán, et l'aire caraïbe, sur les Antilles et les littoraux de la terre ferme.
[...] Avant la Conquête On note la présence de trois ethnies. Les Arawaks peuplent les Grandes Antilles et Porto Rico. À la fin du XVe siècle, on les trouve aussi sur les côtes de l'actuel Venezuela et de la Guyane. Ils semblent venir du Brésil et seraient arrivés aux Grandes Antilles tardivement (500-900- 1000). Les Caraïbes peuplent la plupart des Petites Antilles ainsi que les côtes colombienne, vénézuélienne et guyanaise. Ils sont issus de la forêt équatoriale brésilienne (sud de l'Amazonie) et sont arrivés vers 1200. [...]
[...] C'est un peuple idéal à soumettre. La communication est difficile, car ils utilisent des signes. Leur structure sociale était complexe. À leur tête, on trouvait les chefs, les caciques, que les Espagnols désignent comme un roi puisque la place de chef est héréditaire en ligne maternelle. Les chefs sont embaumés et adorés comme des idoles à leur mort. Les caciques sont entourés par une noblesse qui se distingue de la population par la possession d'esclaves. Les Caraïbes Ils sont anthropophages. [...]
[...] Les responsables des îles voisines font la même chose. Les Indiens qui n'avaient pas les moyens militaires des Espagnols ont été vaincus et embrigadés, hommes comme femmes, dans le travail forcé. À cette période, les Espagnols découvrent un nouveau trait de la personnalité des Indiens : ils développent un comportement suicidaire face à l'embrigadement dont ils sont les objets et se laissent mourir de faim. Ils cessent de cultiver les terres parce qu'ils n'ont plus le temps, mais ils ne cultivent pas non plus pour eux ni pour leurs enfants. [...]
[...] Cette histoire des Antilles et des populations indigènes victimes des Espagnols a été à l'origine de la leyenda negra de la conquête espagnole. Ce dépeuplement a été à l'origine d'un quasi-abandon des Antilles. Cette dépopulation a aussi été à l'origine de la traite négrière, rendue nécessaire pour l'exploitation de ces îles abandonnées. Bibliographie - BERNAND Carmen et GRUZINSKI Serge, Histoire du Nouveau Monde, De la découverte à la conquête, Fayard, Paris - COLOMB Christophe, La découverte de l'Amérique: journal de bord, 1492- 1493, F. Maspero, Paris - DICKINSON John A., 1492-1992 : les Européens découvrent l'Amérique, Presses universitaires de Lyon, Lyon, 1991. [...]
[...] Cette civilisation n'est pas cannibale, elle était plus riche et dynamique que les deux autres, faisait du commerce : export de sel, poisson séché, viande fumée, contre des objets en or et des vêtements. Ils cultivaient des fruits tropicaux. On retrouve la même carence en lait et calcium. La hiérarchie est très apparente dans cette civilisation ; on trouvait des villes avec des palais pour les caciques, des temples pour les ancêtres, des cours de justice On trouvait beaucoup de bijoux d'or et d'émeraude, souvent anciens, qui étaient des symboles de pouvoir. [...]
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