L'égalité entre les hommes n'est pas seulement un postulat philosophique, c'est aussi une vérité morale et sociale qui appelle, de façon urgente, une autre politique et d'autres comportements. » C'est cette obsession de l'injustice qui anima la lutte du Marquis de Condorcet et qui l'amena à s'engager en faveur de l'Egalité entre les hommes.
[...] l'esclavage des nègres ne pourrait subsister". Selon Condorcet, la nature a formé les noirs pour avoir le même esprit, la même raison, les mêmes vertus que les blancs. Il ajoute en parlant des noirs que votre suffrage ne procure point de place dans les colonies, votre protection ne fait point obtenir de pension et vous n'avez pas de quoi soudoyez vos avocats (on peut même ajouter que les noirs n'ont aucun droit politique ni aucune protection puisqu'ils sont la propriété de leur maître). [...]
[...] Ainsi, l'homme blanc possède une perfection éthique, esthétique et même physique, contrairement au Noir qui se situe au plus bas de la pyramide des races, avec les orangs-outans. Quant à Montesquieu (moraliste, penseur et philosophe français, 1689- 1755), selon lui, le climat fait les hommes Les hommes font les lois mais seulement en fonction de ce qu'exigent les climats. Donc, s'il y a un esclavage naturel, c'est sur le continent africain qu'on le trouve, où s'établit alors la tyrannie qui les oblige à travailler. Quant aux climats tempérés, il préconise la République. [...]
[...] Avec la mise en place de ce code, la chosification et la bestialisation sont totales. Les premiers mouvements d'opposition apparaissent dans les colonies américaines émanent des quakers qui se prononcent contre l'asservissement en 1724. En effet, bien que cette pratique soit courante, bon nombre de colons considèrent cette forme d'exploitation de l'homme comme un phénomène injustifiable. Réflexions sur l'esclavage des nègres : En 1781, le Marquis de Condorcet publie ses Réflexions sur l'esclavage des Nègres, rééditées en 1788, avec un meilleur retentissement. [...]
[...] On peut donc voir que Condorcet va mener une double lutte quant aux droits des femmes : le droit à une instruction féminine et l'admission des femmes au droit de cité. A / L'instruction féminine vue par Condorcet : Selon le premier mémoire écrit par Condorcet relatif à l'instruction publique il énonce que Les hommes auront profité de l'instruction publique, en conserveront bien plus aisément les avantages, s'ils trouvent dans leur femme une instruction à peu près égale, s'ils peuvent faire avec elle les lectures qui doivent entretenir leurs connaissances Cela résume bien la vision que souhaite développer Condorcet ; quant au statut des femmes par rapport aux hommes face à l'instruction, c'est-à-dire un égal accès à l'instruction. [...]
[...] D'autre part, Condorcet veut instaurer une égalité absolue entre les citoyens peut importe leur état et leur sexe devant les lois civiles, criminelles et de police. Il ajoute que tous doivent être jugés par les mêmes lois et suivant les mêmes formes, et pose en cela les principes du procès équitable. De plus, Condorcet invente un contrôle a priori et a posteriori de la loi par un autre corps que le législatif, il s'agirait d'une commission qui serait nommée tous les dix ans par les citoyens et qui serait chargée de revoir les déclarations de droits et la constitution et les aménageraient en fonction de l'évolution de la société. [...]
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