En 1518, Luther lance un appel général au concile. Le concile de Trente est décidé par Paul III, un ardent défenseur de la solution conciliaire, il s'ouvre en 1545 et se termine en 1563. Il passe presque inaperçu à l'époque. Son déroulement est heurté et interminable, pour un résultat qui paraît décevant à certains. Pourtant, les décrets conciliaires deviennent la « charte » de la nouvelle Europe catholique, le guide de la réforme tant attendue.
En quoi ce concile reflète-t-il les problèmes et les aspirations des chrétiens du XVIe siècle ?
[...] Le concile peu fréquenté par les évêques, d'où la crainte du pape que le concile ne prenne trop d'indépendance. Ainsi, Paul III freine l'ardeur réformatrice des pères conciliaires. De plus, Paul III est inquiet de la puissance impériale et décide de transférer le concile en Italie (Bologne) en 1547. Charles Quint ordonne à ses prélats de rester à Trente. Ils sont dans l'inaction à Trente et à Bologne puis le pape décide de suspendre le concile en 1549. Ainsi, le concile est victime de la méfiance réciproque entre le pape et l'empereur qui tous deux veulent affirmer leur pouvoir sur le concile En 1549, Paul III meurt, il est remplacé par Jules III qui ouvre à nouveau le concile à Trente en 1551. [...]
[...] Il a su profiter de la victoire de Lépante pour apparaitre comme le défenseur de la chrétienté. Pour Nicole Lemaitre, il est peut-être le dernier pape du 16e siècle à avoir suffisamment d'autorité pour prétendre au gouvernement théocratique du monde catholique. La papauté, à la suite de Trente, prend des mesures pour réformer l'Eglise mais se heurte à l'appesantissement du contrôle royal sur les clergés nationaux. Ainsi, la papauté se heurte à la montée en puissance des Etats qui prennent de plus en plus de liberté alors qu'à la suite du concile de Trente, la papauté tente de centraliser les décisions en matière de religion. [...]
[...] Le but essentiel du concile est donc de clarifier les positions théologiques contre le protestantisme. Pour ce faire le concile met en œuvre la définition de la Révélation divine, comme l'on vient de le voir. Ensuite il aborde la question du processus de salut : le salut vient de Jésus seul comme pour les protestants mais en recevant le baptême, le chrétien est lavé du péché originel ce qui va à l'encontre de la conception des protestants qui considère que l'homme reste corrompu. [...]
[...] En quoi ce concile reflète-t-il les problèmes et les aspirations des chrétiens du 16e siècle ? Un concile réclamé mais qui tarde Les raisons du retard La 1re raison est la réticence des papes à la convocation d'un concile général. Au XVIe, l'idée conciliaire est très vivante comme on peut le comprendre avec la multiplication des appels au concile général de Luther en 1518 et 1520. Le conciliarisme, malgré la victoire finale du pape face aux conciles de Constance et Bâle du XVe, est porté par les universités. [...]
[...] En effet, cet édit reconnait une minorité protestant ce qui rend impossible la mise en place de la législation tridentine dans la législation française car cela contreviendrait aux mesures accordées par cet édit. Ainsi, l'adoption est progressive et prudente. Pour l'Espagne, malgré le fait qu'il y ait eu acceptation de la législation, le souverain s'immisce dans les affaires religieuses et interprète la législation, ce qui signifie qu'il y a tout de même des réticences à l'imposer tel quel. De même, l'opinion des contemporains montre à quel point l'application du concile est difficile. [...]
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