Communisme, monde du travail, 1920, 1946, PCF, parti communiste
Un parti communiste, la Section française de l'Internationale communiste (SFIC), naît durant le congrès de Tours en décembre 1920. Au cours de ce congrès, la majorité de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO) décide de suivre le modèle bolchevique, d'adhérer à la IIIe Internationale fondée par Lénine un an plus tôt et d'accepter les 21 conditions qu'il pose à cette adhésion. Cette majorité possède pour organe de presse L'Humanité (le journal du parti), et prend un an plus tard le nom de Parti Communiste Français (PCF). La minorité, composée des éléments les plus réformistes, conserve elle l'appellation de SFIO, et reste fidèle à la IIe Internationale. Sous la bannière de la faucille et du marteau (représentative du monde ouvrier et du monde paysan), le PCF se pose comme le principal représentant du communisme en France, bien qu'il s'agisse de ne pas oublier les autres représentants de cette doctrine tels les trotskistes comme notamment M. Pivert.
[...] La bolchevisation (en 1924) visait à donner au parti un caractère ouvrier. Aussi les adhérents furent-ils répartis en cellules d'entreprise, pour stimuler le militantisme sur les lieux de travail. Trop révolutionnaire pour séduire de larges couches de l'opinion, il voit ses effectifs fondre de en 1921 à en 1933. Le PCF bâtit son essor sur une politique de contestation et de critique du Cartel des gauches, il est engagé, par l'Internationale communiste, sur la voie d'une opposition radicale dans une stratégie dite « classe contre classe ». [...]
[...] Le PCF se prévaut effectivement de son rôle dans la naissance de la Sécurité sociale (1945) et dans la vague des nationalisations (1946). Les avantages obtenus par les salariés des Houillères, d'Electricité ou de Gaz de France, font partie, à l'instar du statut de fonctionnaire, du patrimoine communiste. (Important) Selon G. Noiriel, le « moment » communiste en France correspond, si l'on se place du point de vue de l'histoire sociale des ouvriers, à une phase particulière : en effet, par rapport à l'Angleterre par exemple où les groupes ouvriers sont soudés par une ancienneté de constitution, des traditions de négociation, une culture du travail et une culture ouvrière nettement marquée, « la France est un modèle quasiment inverse [ Le Front populaire marque [ ] l'émergence de la classe ouvrière industrielle (jusque-là marginalisée) sur la scène politique. [...]
[...] Communisme et mondes du travail (1920-1946) Un parti communiste, la Section française de l'Internationale communiste (SFIC), naît durant le congrès de Tours en décembre 1920. Au cours de ce congrès, la majorité de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO) décide de suivre le modèle bolchevique, d'adhérer à la IIIe Internationale fondée par Lénine un an plus tôt et d'accepter les 21 conditions qu'il pose à cette adhésion. Cette majorité possède pour organe de presse L'Humanité (le journal du parti), et prend un an plus tard le nom de Parti Communiste Français (PCF). [...]
[...] Encouragée par les autorités, la répression patronale frappe plusieurs centaines de milliers d'ouvriers d'industrie. Secoué, le Parti tient bon, mais l'Internationale doit prendre en charge une parti de ses dettes. L'influence des militants et de l'idéologie communistes, même interdite, reste forte dans les milieux ouvriers. Il semble bien que le PCF soit, pour de très longs mois (jusqu'en septembre 1940) profondément désorganisé, non seulement par la répression et par la mobilisation de la guerre. (Cf. Influence déstabilisante du pacte germano-soviétique). [...]
[...] Et son jugement est avéré; en effet, le PCF, qui n'est pas fondamentalement un parti ouvrier, a su attirer à lui les catégories de travailleurs les plus prolétarisés, le message qu'elle livrait ne pouvait qu'être accepté par un monde ouvrier en quête de repères après les changements opérés par le 2ème processus d'industrialisation. C'est ainsi que lors du Front populaire et de la Résistance, le PCF a été simultanément le parti des revendications ouvrières et de la législation sociale. [...]
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